Il était important d’entendre, dans le cadre de la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale, le Président de l’Association pour la protection des droits humains et des personnes détenues (APRODH), sur la situation au Burundi.
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Pierre Claver Mbonimpa a fait de la prison. Il y a beaucoup souffert et veut aider ceux qui se retrouvent dans cette situation suite aux crises qui n’ont cessé de se succéder au Burundi.
En 1993, il y a eu plus de 300000 morts dans un pays de 10 millions d’habitants. Toutes les ethnies se sont entretuées. Des négociations ont eu lieu ensuite pour repartir les forces entre les uns et les autres, notamment pour la police et l’armée.
Et pendant 10 ans, le pays a été gouverné dans l’équilibre.
Pourtant, aujourd’hui, le président sortant, contre la constitution, veut faire un troisième mandat.
Le climat est très tendu et il y a risque de guerre civile. Avec déjà près de 1000 morts. Parmi les 10000 prisonniers au Burundi, il y a au moins 6000 prisonniers politiques.
Au fond, le problème fondamental qui éloigne le moment de la paix c’est l’absence de justice ou plus exactement une justice sous autorité de l’exécutif.
