La Commission des Affaires Etrangères (CAE) de l’Assemblée Nationale a auditionné ce mercredi Ibrahim Mahlab, Premier ministre d’Egypte depuis le 1er mars 2014.
Il n’a pas ménagé ses critiques sur la précédente présidence de son pays et le rejet par le peuple d’un régime qui selon lui faisait preuve d’incompétence et était source de division.
Il a défendu le gouvernement actuel en affirmant qu’une vraie reconstruction était à l’œuvre pour la revitalisation d’un État moderne et démocratique.
Le Premier Ministre égyptien a tenu à rappeler son positionnement quant aux rapports entre religion et politique. Il a réaffirmé que l’Islam est une religion, pas une idéologie politique, encore moins un État.
Pour lui, l’islamisme et l’extrémisme religieux sont devenus des idéologies, des opérations commerciales et politiques qu’il qualifie de diaboliques. C’est pourquoi ils doivent être combattus avec la force et sans relâche, et tous les actes terroristes doivent être condamnés avec la plus grande fermeté. Ibrahim Mahlab considère qu’il faut combattre le terrorisme pas seulement avec les armes mais aussi politiquement en rassemblant tous les pays prêts à le faire.
Il a également affirmé l’importance pour l’Egypte du rétablissement d’une situation de stabilité en Libye, d’où le soutien de son pays à Tobrouk.
Enfin, Ibrahim Mahlab a tenu à terminer son intervention en rappelant les liens forts qui unissent la France et l’Egypte, tant sur les plans politiques, économiques que culturels.
Sur le plan économique, le Premier Ministre considère qu’il faut jouer gagnant-gagnant. Pour la France, l’Égypte est un grand marché de 90 millions d’habitants qui a besoin de la technologie hexagonale.