Nicolas Sarkozy effectuait aujourd’hui en Isère l’un de ses derniers déplacements « officiels » – si ce n’est le dernier – comme Président de la République avant d’annoncer sa candidature. Cette visite de l’entreprise Photowatt est révélatrice de ce que va être sa campagne : le candidat Sarkozy va en permanence essayer de nous faire oublier les tristes échecs du Président sortant.
En effet, si Nicolas Sarkozy s’est présenté ce matin en sauveur de l’entreprise Photowatt grâce au plan de reprise d’EDF, il ne faut pas oublier que c’est son Gouvernement et sa majorité qui ont imposé fin 2010 un moratoire sur les installations photovoltaïques dans notre pays.
Cette décision funeste est un véritable non sens, tant au niveau économique qu’environnemental, avec de lourdes conséquences au niveau social. Elle a non seulement entrainé le dépôt de bilan de Photowatt, mais aussi la disparition de 10 000 des 25 000 emplois de cette filière et un retard considérable par rapport à tous les autres pays industrialisés en matière d’énergie renouvelable.
La France, qui a le cinquième taux d’ensoleillement européen, dispose des atouts naturels pour développer une politique industrielle d’excellence dans le domaine photovoltaïque d’autant plus que notre tissu industriel et universitaire est un terreau favorable à son essor. Cependant, contrairement à nos partenaires européens, notre production d’électricité solaire reste malheureusement très limitée : en 2010, seulement 1 GW de photovoltaïque était en fonctionnement en France, contre 17,2 en Allemagne, dont l’ensoleillement est pourtant 20% inférieur ! Pourquoi ? Tout simplement parce que nous investissons 9 fois moins que l’Allemagne dans les énergies propres, 5 fois moins que la Chine, 2,5 fois moins que l’Espagne et 1,5 fois moins que les Etats-Unis…
A l’inverse, François Hollande fait quant à lui le pari de l’innovation pour relancer la compétitivité de nos entreprises et l’économie de notre pays. Il a fait du redressement industriel une de ses priorités en proposant un effort considérable en faveur des PME-PMI et des ETI, ainsi que le financement accru des filières d’avenir, notamment en misant sur la croissance verte et les énergies propres.
Que les Français ne s’y trompent pas : le vrai changement, c’est François Hollande !