« A Grenoble, Michel Destot fait 10 propositions pour l’enseignement supérieur et la recherche » – MCE TV

Avr 16, 2012 | Actualités, Dans les médias, Innovation | 0 commentaires

Je vous invite à prendre connaissance de l’article publié ce jour sur le site internet de la chaîne MCE TV (Ma Chaîne Etudiante) suite à la publication de mon ouvrage : « 2012-2017 : quel avenir pour l’enseignement supérieur et la recherche ? ».

Dans un essai à paraître ce lundi 16 avril, Michel Destot, député-maire PS de Grenoble propose 10 mesures pour améliorer le système d’enseignement supérieur et de recherche français. Peut-être un moyen de se faire écouter des candidats à la présidentielle ou de Laurent Wauquiez. Quelles sont-elles ?

Pour Michel Destot, la France souffre aujourd’hui du peu de synergies existantes entre l’université, la recherche et l’industrie, d’où une difficulté à renforcer sa compétitivité. Il est temps de créer un continuum entre les trois branches de ce triptyque qui est au fondement de la croissance de demain , écrit-il.

Le maire de Grenoble, docteur en physique nucléaire, sait de quoi il parle car sa ville compte déjà plus de 60 000 étudiants et a été élue « ville où il fait bon d’étudier » en 2009 par le magazine L’Express. Grenoble compte aussi 120 laboratoires de recherche et 20 000 chercheurs. En 2011, la ville a récupéré 8 Labex (laboratoires d’excellences) et une enveloppe de 58 millions d’euros de budget. Depuis 2009, elle a son propre PRES (Pôle de recherche et d’enseignement supérieur) où toutes les universités sont partenaires. Sans compter des domaines d’excellence comme les nanotechnologies, les sciences politiques, les matériaux, et un tissu d’entreprises local très réceptif aux diplômés de ses établissements.

Il propose donc les 10 mesures qui permettront d’améliorer la recherche et l’enseignement supérieur en France. Les voici :

1. Développer la professionnalisation de l’enseignement en revalorisant les filières courtes.
2. Adopter une loi d’orientation de l’enseignement supérieur faisant de la lutte contre l’échec universitaire une priorité.
3. Améliorer la condition étudiante, notamment par des aides financières plus importantes sur critères sociaux.
4. Engager notre pays dans la définition d’une véritable stratégie européenne de recherche.
5. Instituer un ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation industrielle (MESRII) chargé de mener à bien la nouvelle stratégie nationale et régionale de la recherche et de l’innovation.
6. Mieux répartir et sécuriser les ressources des universités par des plans quinquennaux avec l’Etat et les régions.
7. Dynamiser et rationaliser la carte de la recherche afin de renforcer l’attractivité de notre pays et de ses territoires.
8. Faciliter le rapprochement entre les grandes écoles, l’université et les centres de recherche.
9. Mobiliser des financements autour de thématiques nouvelles et de projets d’avenir.
10. Réformer les dispositifs d’aide à l’innovation pour stimuler le développement d’établissements de taille intermédiaire innovants.

Cet essai intitulé 2012-2017 : quel avenir pour l’enseignement supérieur et la recherche ? et publié par la fondation Jean Jaurès est une sorte de complément à son dernier livre : ETI et PME : pour une innovation compétitive , paru en septembre dernier, où il proposait des mesures pour renforcer les liens entre innovation et entrepreneuriat.