Au moment où se tient le Grenelle de l’environnement, j’ai participé la semaine dernière avec la présidente de la SNCF, celui de RFF et de nombreux élus de grandes villes à un colloque organisé par Avenir Rail sur le thème ‘’la mobilité durable : un défi collectif, un pari pour l’avenir’’. L’enjeu est de taille car il ne pourra y avoir de développement durable sans une mobilité durable.
Sur le plan économique d’abord où le développement des réseaux de transports publics intra et interurbains est indispensable pour développer l’attractivité et la compétitivité de nos territoire. Sur le plan social ensuite pour garantir une mobilité à moindre coût et apporter une réponse à l’augmentation inéluctable du prix du pétrole. Sur le plan environnemental enfin, pour lutter contre le réchauffement climatique et réduire les émissions de gaz à effet de serre qui sont produites à 50% dans les zones urbaines.
Cette mobilité durable qui est aujourd’hui une nécessité passe par le rail, les TER, les trams, les métros… Cela répond d’ailleurs aux attentes de nos concitoyens qui semblent aujourd’hui prêts à changer de comportement puisqu’en 2005, pour la première fois, le nombre de kilomètres parcourus en automobile a diminué. Mais pour accompagner ce changement de comportement, le conforter et l’accentuer, il faut encore accroître la qualité de l’offre alternative à la voiture individuelle.
Une offre alternative qu’il faut financer et j’espère donc que les propositions émises dans le cadre du Grenelle de l’Environnement et les pistes de travail que j’ai récemment évoquées avec Jean-Louis Borloo sur cette question du financement (affectation d’une partie de la TIPP, emprunt à taux bonifié sur de longues périodes, création de taxes environnementales, décentralisation et dépénalisation du stationnement payant de surface…) ne resteront pas lettres mortes.
N’oublions pas en effet qu’il est plus qu’urgent de dégager des moyens supplémentaires. Il en va de l’avenir de la planète.