La Commission européenne a présenté, le 23 janvier dernier, son nouveau paquet " climat-énergie " sous forme d’une proposition de directive qui intègre les résultats du sommet de Bali. Je note d’ailleurs avec plaisir que la Commission européenne reprend le titre de l’ouvrage que j’ai publié, il y a deux ans, sur ces questions !
Ce nouveau " paquet " consiste à indexer pour moitié sur le PIB des Etats-membres l’objectif des " trois fois 20 " d’ici 2020 :
- réduction de 20 % des émissions de gaz à effet de serre par rapport à 1990
- amélioration de 20 % en matière d’efficience énergétique
- augmentation de 20 % de la part des énergies renouvelables dans la consommation totale de l’énergie.
Ces propositions constituent une base solide pour la mise en place d’une politique européenne ambitieuse de lutte contre le changement climatique. Nous sommes toutefois en deçà des recommandations du GIEC qui évaluait la réduction entre 25 et 40 % d’équivalent CO2 dans les pays industrialisés. Mais reconnaissons là qu’il s’agit d’une dynamique favorable au changement des mentalités.
Concrètement, le Ministère de l’Ecologie, du développement et de l’aménagement durable a évalué à 541 millions de tonnes les émissions de gaz à effet de serre en France en 2006. La réduction à engager porte donc sur 77 millions de tonnes d’équivalent CO2 d’ici 2020, soit 6 millions par an. Cela représente une réduction de 0,1 tonne par habitant. A Grenoble, en annonçant un objectif de réduction de 100 000 tonnes/an, nous nous situons à 0,625 tonne/habitant, largement au-delà des objectifs annoncés par l’Union européenne et le Gouvernement.