A plusieurs reprises, j’ai été interrogé par le biais de commentaires déposés sur ce blog sur le projet de rocade nord. Les auteurs de certains de ces commentaires semblent considérer contradictoire mon engagement pour un développement réellement durable de l’agglomération grenobloise et l’accord de principe que j’ai donné à la réalisation du projet de rocade nord.
En premier lieu, je veux rappeler que ce projet n’entre pas en opposition avec le développement des transports en commun. Il ne s’agit pas en effet de choisir entre rocade nord et développement des transports collectifs. Le Plan de Déplacements Urbains, tel qu’il a été adopté, prévoit bien la réalisation de la ligne E entre Grenoble et le Fontanil mais aussi la prolongation des lignes existantes vers Sassenage, Pont de Claix, Meylan ou vers le polygone scientifique. Des projets dont le financement est d’autant plus assuré que j’ai récemment obtenu que l’Etat décide de participer de nouveau à la réalisation des lignes de tram en France.
Ensuite, je veux souligner qu’un des principaux objectifs de ce projet de rocade est de dévier les circulations de transit. C’est ainsi qu’une partie des véhicules qui empruntent aujourd’hui la rocade sud ou qui traversent Grenoble, ne le feront plus demain. Cette réalisation devrait donc contribuer à réduire les nuisances subies par les habitants de Gières, Saint-Martin d’Hères, Eybens, Echirolles et par les habitants des quartiers sud de Grenoble. Elle permettra également de mettre en œuvre un réaménagement, dans Grenoble, des quais et des berges de l’Isère.
Enfin, j’ai la conviction sincère que la poursuite du développement des transports en commun et le projet de rocade auront un effet bénéfique sur le bilan carbone de l’agglomération. S’agissant des transports en commun, il apparaît en effet que leur fréquentation est désormais proportionnelle à l’augmentation de l’offre. Cela est évidemment particulièrement vrai à Grenoble depuis la mise en service de la 3ème ligne de tramway. Cette plus grande attractivité est également renforcée par l’augmentation du prix du pétrole qui a indiscutablement un effet vertueux. S’agissant de la rocade, la réduction des bouchons qu’elle permettra aura un effet bénéfique sur la fluidité du trafic donc sur la consommation des véhicules et au final, sur le bilan carbone de l’agglomération.
Pour conclure, je veux assurer que je sais parfaitement que la rocade nord n’est pas LA solution miracle aux difficultés d’accès à l’agglomération grenobloise. Elle est pour autant une partie de cette solution et ses effets seront bénéfiques, y compris en terme de production de CO2, à la condition, au respect de laquelle je veillerai, que l’ensemble des projets du PDU soient tous mis en œuvre !