Mardi 5 avril, j’étais invité par Edwige Avice, ancienne ministre et ancienne députée de l’Isère, à intervenir comme grand témoin devant des étudiants des Hautes Études Internationales et Politiques (rattachées à la European Business School), sur le thème de la communication politique.
IV/ Quelles améliorations préconiser aujourd’hui en France en matière de communication politique ?
Peut-on, in fine, généraliser au plan national ce que l’on a fait ou croit avoir fait de positif au plan local ?
Restons prudents et modestes…
Cependant, je ne pense pas que l’on puisse se tromper en décourageant la communication court-termiste et superficielle. Par analogie, j’aime rappeler que l’énergie produite par un atome ne résulte pas de l’agitation périphérique des électrons mais de la fission ou de la fusion des noyaux. Il en va de même dans l’action politique.
On ne s’en tirera pas sans retrouver (et faire partager) une même vision de la mondialisation, de l’Europe et de notre pays. Et on ne convaincra personne si on ne s’astreint pas à une évaluation rigoureuse et permanente de nos politiques publiques.
On le sait très bien, tous les grands défis (économiques, sociaux ou environnementaux) du 21ème siècle sont mondiaux. La communication est elle-même devenue universelle et interactive grâce à internet et aux réseaux sociaux. Tirons-en le meilleur parti pour élargir le champ de vision et d’intervention de tous nos concitoyens. C’est dire, en d’autres termes, que l’avenir appartient à ceux qui auront le courage d’aborder les questions difficiles de régulation internationale et de refuser le repli sur soi facile mais mortifère.
La déclaration universelle des droits de l’homme de 1948, écrite et instruite sur les cendres de la Shoah, a été un progrès sur la déclaration de 1789 qui n’avait empêché ni la Terreur ni les guerres napoléoniennes.
Les États-nations qui ont connu leur apogée au 20ème siècle n’ont empêché ni les quatre génocides ni les deux guerres mondiales qui ont dévasté notre planète en se soldant par des bilans tragiques de dizaines et de dizaines de millions de morts.
L’histoire de l’humanité nous enseigne que les grands progrès scientifiques, culturels, démocratiques ont été portés par les villes : Athènes, Rome, Paris, Londres, New York, San Francisco, Tokyo, Shanghaï… Les villes ne se font pas la guerre. Elles rivalisent en art de vivre : et les villes françaises ne sont pas les moins attirantes !
La ville durable, la ville intelligente qui sait concilier développement économique, solidarité sociale et protection de l’environnement va devenir l’objectif majeur de ce 21ème siècle, soumis à une urbanisation massive et irréversible.
La ville européenne et notamment française peut devenir une référence mondiale. Voilà bien un thème de communication politique utile et mobilisateur !
Voir aussi :
I/ Comment un ingénieur de Grande École, chef d’entreprise, transpose son expérience dans le monde politique ?
II/ Quelle communication pratiquer pour une grande ville et une assemblée de grandes villes ?
III/ Pourquoi un livre (« Ma passion pour Grenoble ») pour en parler ?