L’évolution démographique d’une part, le développement du phénomène d’urbanisation de l’autre, font qu’en 2050, il y aura en France deux fois plus de personnes âgées qu’en 2000 et que 70% des gens vivront dans les villes.
Depuis de nombreuses années déjà, la Ville de Grenoble prend en compte ces évolutions en mettant en place, notamment par le biais de son CCAS, une politique solidaire à l’attention des personnes fragiles et plus particulièrement s’agissant des personnes âgées, inégales face aux ressources, aux conditions physiques, à l’accessibilité ou à l’isolement.
C’est dans ce cadre que lundi matin, accompagné d’Olivier Noblecourt, Adjoint à l’action sociale et familiale et vice-président du CCAS, ainsi que de Gisèle Perez, Vice-présidente du Conseil Général, nous avons présenté deux nouvelles expérimentations mises en place à Grenoble dans le but d’améliorer la vie des personnes âgées fragilisées.
ENPATIC (Expérimentation Novatrice pour les Personnes Agées grâce aux Technologies de l’Information et de la Communication) est une expérimentation de l’usage des nouvelles technologies de l’information par des personnes âgées. Ainsi, 60 personnes âgées de plus de 80 ans en situation de fragilité bénéficient aujourd’hui d’un dispositif à domicile composé notamment d’un écran tactile à usage simple qui leur permet de communiquer facilement avec leur famille, par visiophonie, ainsi qu’avec les auxiliaires de vie. Un suivi et une évaluation des résultats permettront ensuite d’envisager les conditions d’un développement du dispositif.
La garde itinérante de nuit permet aux personnes dépendantes d’avoir une vie la plus normale possible, et de soulager les accompagnements familiaux en proposant une aide régulière ou une intervention ponctuelle. Elle concerne bien évidemment les personnes âgées, mais aussi les personnes handicapées, dont certaines sont jeunes et actuellement privées de vie sociale puisqu’elles vivent avec un emploi du temps réglé sur le passage des auxiliaires de vie.
Grenoble fait du maintien de la personne à domicile une de ses priorités : sur 2200 personnes réellement dépendantes, 1700 vivent à domicile. Ces deux expérimentations sont aujourd’hui des outils qui en respectant la dignité de ces personnes fragilisées permettra d’améliorer leur à vie à domicile et d’éviter leur l’entrée en établissement.
Comme je l’ai déjà évoqué lors d’un récent billet, le classement par l’INSEE de Grenoble en 2ème position des villes attractives pour les cadres me réjouis. Toutefois, je pose la question : A quand un classement des villes solidaires ?