Chaque mois, les abonnés à ma « Lettre d’info » reçoivent un résumé complet de mes activités, un point sur mon agenda à venir, et un édito où je m’exprime sur l’actualité, sur les valeurs auxquelles je crois et sur mes vœux pour notre ville, notre territoire et notre pays.
Retrouvez, dans cet article, l’édito du mois d’avril 2017 :
« Sans vision, les peuples meurent »
Il est difficile de nier qu’à quelques semaines des élections présidentielles, la perplexité ou les craintes s’emparent de beaucoup. A l’origine, il y a bien sûr la difficulté de parler du bilan d’un quinquennat qui, malgré de réelles et indéniables avancées dans de nombreux domaines, apparaît difficile à saisir dans sa globalité et son déroulé. Il y a aussi ce bouleversement de l’équilibre politique de notre République avec des candidats des deux partis traditionnels qui se retrouvent affaiblis notamment par le principe même et l’issue des primaires. Mais il existe surtout ce sentiment plus général et plus profond que des questions capitales sont mal ou peu traitées : la pauvreté, l’enjeu du travail, l’innovation et la régulation économique, la place des collectivités locales, la culture, l’Europe des projets et des citoyens, et tant d’autres sujets…
Pourtant en mai prochain, nous devrons répondre à ces questions, et sans doute plus encore en juin pour les législatives !
Et la meilleure réponse réside dans cet exercice qui fait passer de la peur qui s’est trop installée à la proposition d’un espoir et d’une vision. Nous devons convaincre que les idées des extrêmes et les tentations populistes sont mortifères. Et il ne s’agit plus seulement d’agiter le chiffon rouge en vain mais bien de donner corps à un projet de long terme auquel chacun puisse s’identifier parce que porteur de valeurs et de convictions fortes : un projet qui rappelle qu’il est possible de combiner progrès économique et lutte contre les inégalités. Il s’agit en somme de se détourner des boussoles qui indiquent le Sud et de montrer cette voie, ambitieuse mais crédible, qui éclaire l’avenir que nous souhaitons pour la société et pour le monde, et qui puisse enfin redonner espoir dans l’action publique et dans l’humanité !