Mes visites en Lituanie sont à chaque fois riches de sens, riches en émotions pour moi.
Parce que la famille de mon épouse Marie y a ses racines.
Parce que ce pays, petit par la taille, mais grand par son histoire et son courage, j’ai appris à le connaître et à l’aimer.
Parce que depuis son indépendance en 1991, le chemin parcouru par la Lituanie est exemplaire.
Questions énergétiques et développement durable
De fait, les questions que nous avons évoquées à Vilnius la semaine dernière rejoignent celles que nous nous posons en France, en matière d’énergies et de développement durable notamment.
Avec M. Nauduzas, vice-ministre à l’Économie, ma rencontre a porté plus particulièrement sur la question de l’énergie nucléaire. La centrale Ignalina doit fermer à la demande de l’Union européenne au plus tard en décembre 2009. Des négociations sont en cours pour un nouveau programme avec Areva. Mais Américains et Canadiens n’ont pas dit leur dernier mot.
La décision finale du gouvernement lituanien dépendra en grande partie des relations politiques avec les uns et les autres…
Chacun de nos gestes comptera. C’est le message que je porterai à Paris en tant que secrétaire du groupe d’études énergies de l’Assemblée nationale.
Avec Jean Sacreste, directeur de l’antenne lituanienne de Dalkia (spécialisée dans les services énergétiques), nous avons évoqué la nécessité pour la Lituanie d’optimiser l’organisation de ses ressources forestières et de mettre en place un plan d’amélioration de l’isolation des bâtiments. Ce dernier objectif est d’autant plus difficile à mettre en œuvre que les copropriétés ne sont pas du tout structurées à ce jour.
Vilnius, capitale européenne de la culture 2009
Toujours à Vilnius, à l’occasion du 10e anniversaire du Centre culturel français, nous avons assisté au vernissage de l’exposition " Stendhal, la révolte et les rêves " avec Eliane Baracetti , mon adjointe à la culture. Brice Frigau, conservateur du fonds Stendhal à Grenoble, donnait pour l’occasion une conférence dédiée à la résidence " napoléonienne " à Vilnius du Dauphinois Henri Beyle.
Rappelons que Vilnius sera " capitale européenne de la culture " en 2009 et accueillera dans ce cadre un spectacle de Jean-Claude Gallotta.
Nos liens étroits avec Kaunas
Les liens qui nous unissent à la Lituanie sont forts. Nous nous devons de les cultiver, de les enrichir, comme nous l’avons fait aussi à Kaunas, ville jumelle depuis 1997.
Les projets communs ne manquent pas.
Nous accueillerons ainsi à Grenoble cet été une quinzaine de jeunes de l’orphelinat, auxquels nous sommes allés rendre visite. Une opération portée par le comité de jumelage et l’association La Sauvegarde de l’enfance présidée par mon adjoint Jean-Michel Detroyat, présent à mes côtés à Kaunas.
De même, nous étudions la possibilité pour de jeunes médecins lituaniens en formation d’intégrer un cursus à Grenoble. Jean Debeaupuis, directeur général du CHU, m’accompagnait à Kaunas dans cette perspective. Ensemble, nous avons rencontré le directeur de l’hôpital de Kaunas et le doyen de la faculté de médecine.
Chacune de mes visites en Lituanie est aussi pour moi l’occasion d’honorer la mémoire de tous ceux qui ont souffert, qui sont tombés au Fort 9, près de Vilnius, victimes de discrimination politique à l’époque de l’occupation russe, ou raciale pendant la Seconde Guerre mondiale.
Un moment de recueillement partagé par toute notre délégation.