Si New York n’est pas la capitale des États-Unis, elle en est la ville la plus grande (8,5 millions d’habitants) et la plus célèbre. Elle est parfois considérée comme la capitale du monde, à l’image de Wall Street qui fonctionne comme la capitale financière de la planète. C’est en tous cas l’une des villes les plus cosmopolites du monde avec ses quartiers communautaires et par la diversité de sa population originaire de tous les continents. Elle sait aussi accueillir 50 millions de visiteurs chaque année. New York abrite le siège de l’ONU et ceux de nombreuses multinationales. Les universités de la ville de New York, Columbia, Rockefeller… sont classées dans le top 50 des universités dans le monde.
Je suis allé de très nombreuses fois « croquer la grosse pomme ».
Depuis 10 ans, avec Marie, nous y séjournons une semaine chaque année, à l’invitation de notre fille Marilia, de son mari Damien et de leur petit Roman. Après Manhattan, ils sont venus s’installer à Brooklyn, où vivaient depuis longtemps beaucoup de juifs new-yorkais débarqués d’outre-Atlantique.
La communauté française, elle aussi, y est bien présente, active dans tous les secteurs économiques et culturels de la ville.
Ce fut une semaine qui est passée comme un éclair, consacrée à la découverte des nouveautés et aux retrouvailles avec les lieux et les personnes que nous aimons.
La culture a naturellement une place privilégiée à New-York.
Nous avons retrouvé avec plaisir nos amis Alain Kirili, sculpteur, et Ariane Lopez-Huici, photographe, dans leur loft de Manhattan où nous avons pu admirer en avant-première les dernières créations d’Alain qui seront bientôt exposées à New York.
Au MoMA, toujours sous la conduite avisée d’Alain, j’ai pu découvrir la remarquable exposition consacrée à Edgar Degas qui maîtrisait, en virtuose, l’art du monotype, une technique novatrice pour l’époque qui avait conduit le peintre français, au sommet de son parcours, à l’abstraction, et ce dès les années 1890.
Au MET Breuer, qui vient d’ouvrir sur Madison, nous avons découvert la première rétrospective américaine de l’artiste indienne Nasreen Mohamedi, ainsi qu’une surprenante présentation de 190 œuvres réalisées depuis la Renaissance jusqu’à notre époque, qui semblent inachevées ou qui n’ont pas été achevées volontairement (« Unfinished: Thoughts Left Visible »). De Velasquez à Pollock, en passant par Rembrandt, Mondrian, Manet, Matisse ou Monet : tout simplement impressionnant !
À Chelsea, il y a d’innombrables galeries d’art contemporain (photographies, peintures, sculptures, vidéos) qui constituent des lieux privilégiés où nous conduit avec plaisir Marilia. La High Line n’est pas loin, très fréquentée, et au bout, se dresse le Whitney Museum. Le 5ème étage est dédié, à l’occasion, aux concerts. La partie exposition était consacrée au légendaire pianiste de jazz Cecil Taylor.
Et nous avons pu assister, le temps d’un somptueux coucher de soleil sur le fleuve Hudson, le regard attiré par les bateaux en déplacement dans la baie, à une belle soirée autour d’un dynamique trio de deux violoncellistes et d’un clarinettiste, puis d’Henry Grimes, figure emblématique et fragile qui revient de loin avec sa contrebasse et son violon qu’il effleurait à peine de son archer. Très en vogue dans les années 60 avec Cecil Taylor, Don Cherry, Albert Ayler ou encore Pharoah Sanders, il disparaît pendant 35 ans au point d’être présumé mort. Mais un travailleur social, passionné de jazz, le localise en Californie, où il survivait grâce à des petits boulots et à l’aide sociale. En 2002, il reprend une activité musicale, jouant sur une contrebasse que lui a offerte William Parker. Et depuis, Henry Grimes a donné plus de 500 concerts !
Brooklyn n’est pas en reste sur le plan culturel. Nous avons passé une superbe soirée au BAM (Brooklyn Academy of Music), avec Les Fêtes Vénitiennes / Les arts florissants, opéra-comique d’André Campra, sous la direction de William Christie. Le public enthousiaste, séduit par la mise en scène et les costumes, transporté par la musique baroque, a réservé une formidable ovation aux musiciens, chanteurs et figurants.
Enfin, Le Poisson Rouge est un lieu privilégié pour les musiques actuelles amplifiées. Au cœur de Greenwich Village, à Bleecker Street, nous avons passé une très bonne soirée sur une musique contemporaine Gorecki réinterprétée par Colin Stetson et surtout rehaussée par la fabuleuse voix de sa sœur Megan.
A suivre : Une semaine de l’autre côté de l’atlantique 2/2 : Des lieux et des personnes qui nous sont chers