Inventer à Gauche, cercle de réflexion politique réformiste et européen que je préside, a tenu ses premières Rencontres nationales ce samedi 19 septembre à Grenoble.
Tout au long de la journée, ateliers de travail et débat public ont réuni plus de 300 personnes.
L’objectif, je le rappelle, était double.
– D’abord dialoguer, inventer, innover et proposer, sortir de l’affirmation des ego, du jeu des petites phrases et du débat des primaires…
– Ensuite rassembler des syndicalistes, des militants associatifs, des responsables d’ONG, des experts et des élus, bien au-delà du PS.
Catherine Tasca, ancienne Ministre et 1ère Vice-Présidente du Sénat, a ouvert cette journée sur le thème de « La solidarité dans une société multiculturelle », insistant notamment sur la nécessité pour la Gauche de réinventer de nouvelles solidarités : au sein de l’entreprise, entre les territoires, à l’international en direction notamment des pays du Sud, et au niveau intergénérationnel.
Catherine Tasca a conclu sur le besoin de « vivre ensemble » qui passe nécessairement par un système de solidarités institutionnelles.
Son intervention rejoint et complète la contribution thématique qu’elle a rédigée « Pour une politique d’immigration républicaine et solidaire » disponible sur notre site inventeragauche.com.
Trois tables rondes ont ensuite permis de mener un travail approfondi sur « Les outils de solidarité pour une société ouverte », « Les enjeux français et européens de l’économie de la connaissance et de l’innovation » et « La décentralisation, vecteur de solidarités, d’innovations et de démocratie ».
Dans ses « Questions au socialisme européen », mon ami Alain Bergounioux, historien, membre du Conseil national du PS, a pour sa part interrogé les difficultés actuelles du socialisme en Europe, eu égard notamment à la personnalisation du pouvoir.
Après un déjeuner-débat animé par Elisabeth Guigou sur le thème de la réforme des collectivités locales, j’ai eu l’occasion d’animer la séance plénière de l’après-midi autour de Pascal Lamy, directeur général de l’OMC, et de François Chérèque, secrétaire général de la CFDT.
En conclusion de cette journée, j’ai tenu à rappeler aux militants de Gauche qu’il n’y a aucune raison de penser qu’on a perdu déjà l’élection présidentielle de 2012.
Il y a même quelque chose de révoltant à sentir les spéculations de certains, reportant leurs espoirs personnels sur 2017 !
La bataille des solidarités que nous portons aujourd’hui au sein d’Inventer à Gauche doit être source d’espérance pour les militants socialistes. Elle participe de cette « salve d’avenir » dont parlait René Char.
Elle passe notamment par la rénovation de la social-démocratie sur notre continent, par une Europe des projets basée sur l’innovation, la recherche, l’éducation, la formation, l’approfondissement et l’élargissement des droits sociaux des salariés, des familles et des individus.
J’aurai l’occasion d’y revenir en détail ces prochains jours.