Si Nicolas Sarkozy a hier soir, pour la première fois, admis en partie ses fautes sur le plan éthique en ce qui concerne sa pratique du pouvoir, il lui reste 46 jours pour faire de même en matière économique et sociale. Car comment vouloir être le « candidat du peuple » lorsque, hier encore devant Laurent Fabius, il nie le chômage de masse dans notre pays et refuse de reconnaître la baisse de pouvoir d’achat des Français ? Sinon, de quel peuple parle-t-il ?
46 jours durant lesquels le candidat Sarkozy ne pourra pas toujours se réfugier dans l’invective politicienne pour éviter de devoir reconnaître la triste réalité de son bilan.
46 jours durant lesquels il ne pourra pas non plus continuer à essayer de nous faire croire qu’il fera après l’élection ce qu’il a été incapable de faire pendant son quinquennat.
46 jours enfin durant lesquels il ne pourra pas continuer à dénigrer les propositions de ses adversaires sans présenter de programme crédible répondant notamment aux deux problématiques majeures de nos concitoyens : l’emploi et le pouvoir d’achat. Car, nous l’avons bien à nouveau vu hier soir, les réponses qu’il apporte pour l’instant (TVA sociale et suppression de la PPE) sont inefficaces et contreproductives, tant au niveau économique que social.