Répondant favorablement à l’invitation de Gilles Demailly, président d’Amiens Métropole et Maire d’Amiens, j’ai ouvert, jeudi dernier, les Assises de la politique de la ville d’Amiens Métropole.
Cette manifestation qui rassemblait de nombreux élus des différentes collectivités locales du département de la Somme et de la Région Picardie fut un moment opportun de réflexion et d’échanges et l’occasion pour moi, alors que le Contrat Urbain de Cohésion Sociale est prolongé d’un an, que le plan espoirs banlieues ne produit pas (encore) tous les résultats espérés, que nous vivons une crise économique et sociale profonde, que l’augmentation des violences urbaines est extrêmement préoccupante, de me poser en « avocat et militant » de la politique de la Ville.
Avec près de 80% de la population qui vit aujourd’hui en milieu urbain, j’ai une fois encore plaidé la cause des Villes et des Métropoles urbaines en rappelant leur place centrale dans la lutte contre les inégalités, contre les discriminations, en faveur d’une véritable politique d’insertion, notamment par l’éducation et la formation, de la mixité sociale, du « vivre ensemble » où la solidarité n’est pas un concept désuet, naïf et coûteux mais au contraire un parti pris en réponse aux défis sociaux, économiques et environnementaux du 21ème siècle ; en réponse à une société mondiale, multiculturelle et complexe.
La place prépondérante du fait urbain dans notre société nécessite qu’en termes d’organisation et de gouvernance, une réflexion visant à rationaliser et à simplifier soit menée en « co-production » avec les différents partenaires (Etat, collectivités locales, associations) et que celle-ci se fasse dans la clarté et le respect de chacun des partenaires.
Mais à l’heure où l’on parle de réforme des collectivités locales, le nouvel acte qui se joue m’apparaît comme un « acte de mort de la politique de la ville cœur du vivre ensemble » car, au-delà des régulations nécessaires, les orientations prises en la matière et notamment la suppression de la taxe professionnelle, sont un mauvais coup porté à ces dernières.
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