Le Comité pour la réforme des collectivités locales rendra son rapport dans trois mois. Le chantier est d’importance pour l’avenir de nos politiques publiques. En ma qualité de président de l’Association des maires de grandes villes de France, j’ai eu l’occasion de m’en entretenir mardi avec Edouard Balladur, président du Comité, dans la perspective de l’audition de la délégation de l’AMGVF du 17 décembre prochain.
Nos échanges préparatoires ont notamment porté sur l’intercommunalité, niveau de gouvernance porteur d’avenir. L’occasion pour moi de rappeler que ces intercommunalités, notamment urbaines, souffrent très souvent d’une taille critique insuffisante pour jouer un véritable rôle national et international.
En ce sens, la réforme de l’organisation territoriale sur laquelle travaille aujourd’hui le Comité Balladur devra prendre en compte cette dimension internationale.
Il convient naturellement de regarder ce qui se passe en Europe, pas seulement pour s’en inspirer mais également pour penser notre réforme dans la perspective d’une harmonisation européenne.
Et le fait urbain devra alors être, inévitablement, une des clefs de voûtes de cette réflexion commune.
D’où mon plaidoyer pour la mise en réseaux de nos grandes villes, à l’instar du réseau que nous avons mis en place en Rhône Alpes entre Lyon, Saint-Etienne et Grenoble.
Une mise en réseau indispensable à la dimension internationale de nos territoires et de leurs infrastructures.
Par ailleurs, dans la perspective d’une éventuelle réforme de la taxe professionnelle, j’ai indiqué à Edouard Balladur qu’il serait selon moi très préjudiciable pour le dynamisme et l’attractivité de nos territoires, de couper le lien fort qui existe entre collectivités locales et entreprises.
De ces sujets nous aurons l’occasion de débattre le 17 décembre devant le comité.
