Logement : les réponses de l’Etat ne sont pas à la mesure des urgences

Déc 20, 2008 | Actualités

Alors que la crise s’approfondit et que des campements de fortune ressurgissent au cœur des villes, les réponses apportées par le gouvernement dans le domaine du logement et de l’hébergement ne sont pas aujourd'hui à la mesure des urgences reconnues par les élus locaux, les associations et les professionnels du secteur.
Le report de l’examen par l’Assemblée nationale du projet de loi dit de « mobilisation pour le logement et la lutte contre l’exclusion » en janvier prochain laisse penser que ce n’est pas une priorité pour le gouvernement.

L’Association des Maires de Grandes Ville de France, que je préside, rappelle que le budget dédié à la ville et au logement, dans le projet de loi de finances 2009, est en recul de près de 7%, alors que les besoins sont estimés à 500 000 logements sociaux nouveaux par an et que la production devrait tomber à 330 000 en 2009, retrouvant les pires niveaux de 1998.
La loi dite "Droit au logement opposable" (DALO), qui est entrée dans sa phase juridictionnelle et contentieuse depuis le 1er décembre, rappelle pourtant l’urgente nécessité d’une politique du logement ambitieuse et proportionnée aux besoins croissants de nos concitoyens, notamment les plus fragiles.

A défaut d’un effort budgétaire massif pour le logement social public et privé, le DALO, pourtant nécessaire et utile dans son principe, risque fort de rester difficilement applicable, à court terme, dans les grandes villes et intercommunalités urbaines, aux marchés de l’habitat déjà tendus.