Les 10 ans de l’Ecole de la Paix : Soyons fous d’espérance !

Mai 17, 2008 | Actualités | 0 commentaires

378571_ecole_de_la_paix C’est avec un vrai plaisir que j’ai fêté jeudi soir le dixième anniversaire de l’Ecole de la Paix à la MC2. J’ai salué avec beaucoup d’émotion les beaux visages de ces militants de la paix que je connais bien, que je connais depuis longtemps. C’est d’ailleurs ici même, à la Maison de la culture, que nous avions vécu tous ensemble il y a une quinzaine d’années la soirée fondatrice, préfiguratrice, de l’association.

Rien n’a été facile ces dix dernières années. Rien n’est jamais facile pour les militants de la paix. Mais Denis Denjean et Richard Pétris, président et directeur de l’Ecole de la Paix, ont réussi à conjuguer travail de réflexion et actions de sensibilisation sur le terrain, auprès des plus jeunes notamment, à Grenoble comme en Afrique, en Asie ou en Amérique du Sud.

Un travail pédagogique que Maricel Sierra, psychologue au lycée français de Bogota, a salué jeudi soir dans une très belle intervention. "Notre pays est en état de guerre", dit-elle. "Sauver les enfants les plus démunis, c’est leur assurer la présence de quelqu’un qui les aime, qui les protège, qui puisse défendre leurs droits".

C’est effectivement une belle définition de la paix.

J’ai bien entendu été très sensible aussi au message du glaciologue Claude Lorius. "La guerre, ce n’est pas seulement contre les hommes, c’est aussi contre l’environnement, dit-il. Et celle-là va nous mener très loin…" Eau de plus en plus rare, flambée des prix des produits alimentaires… Le réchauffement climatique est déjà source de conflits dans le monde. Claude Lorius plaide pour une vraie gouvernance internationale sur ce terrain. Il rejoint en cela mon ami Stéphane Hessel, Ambassadeur de France, qui a connu dans sa vie "les hauts et les bas de l’espérance humaine". Selon lui, la chance de concertation mondiale est plus forte qu’elle ne l’a jamais été. Parce que les défis sont là, que nos réponses devront être planétaires. Et que nous n’avons pas le choix!

"Tout va très mal… mais soyons pleins d’espérance", nous dit en substance Stéphane Hessel. Son humanisme nous a une nouvelle fois tous conquis.

Formidable "petite" école de la paix grenobloise qui ouvre de tels champs de réflexion et d’échanges…