Dernièrement, au Palais du Parlement, il nous a été donné de revenir sur la vie de Marie Reynoard, à l’occasion d’une conférence de Geneviève Vennereau, initiée par le Musée de la Résistance et de la Déportation.
Agrégée de Lettres, Marie Reynoard enseigne à Cahors, à Marseille puis à Grenoble, au lycée Stendhal, à partir de 1936.
De santé fragile, elle n’hésite pourtant pas à s’engager dès 1940 dans la Résistance. Fin novembre 1941, avec Henri Frenay et François de Menthon, ils fondent un mouvement commun qui s’appellera Combat. Elle s’organise, notamment avec Louise Collomb, sur Grenoble, recrutant des patriotes, faisant de la propagande gaulliste à la sortie des usines, apprenant les règles du sabotage.Suite à une trahison, elle est arrêtée une première fois en octobre 1942 et emprisonnée à Lyon. Libérée en janvier 1943 pour raison de santé, elle reprend ses activités clandestines. Elle est arrêtée en mai 1943 à Lyon par la Gestapo de Klaus Barbie. Déportée à Ravensbrück en février 1944, elle fait l’admiration de ses compagnes de captivité par sa bonté et son dévouement. Cruellement mordue par un chien de SS, elle ne peut être soignée. Victime d’infection et de sous-alimentation, elle meurt d’une septicémie en janvier 1945.
Il faudra attendre 1968 et la décision de la municipalité Dubedout pour donner à l’avenue séparant la Villeneuve et le Village Olympique, le nom de Marie Reynoard.
Au cours de mes mandats municipaux, j’ai également tenu à honorer la mémoire des femmes résistantes. Le groupe scolaire du nouveau quartier Vigny Musset est dénommé Marie Reynoard. Des nouvelles rues de Grenoble portent les noms de Marguerite Gonnet et de Louise Collomb.
Je n’oublie pas non plus les hommages rendus à toutes les femmes résistantes et notamment à nos amies toujours bien présentes Gabrielle Giffard et Anne-Marie Mingat, lors de manifestations officielles à l’Hôtel de Ville de Grenoble.
Le rôle joué par toutes ces femmes durant la 2ème guerre mondiale a souvent été déterminant. Ne l’oublions jamais !