Du 19 au 21 mai, les villes d’Europe ont tenu leur conférence sur le climat à Dunkerque. Dans ce cadre, j’étais invité à intervenir lors de la séance plénière sur le thème « La prochaine conférence sur le climat – COP 16 au Mexique : les responsabilités qui attendent les autorités locales et nationales ».
Aux côtés de Michel Delebarre, maire et président de la communauté urbaine de Dunkerque, d’Istvan László Bart, directeur des politiques, unité Adaptation, directeur général d’Action pour le Climat, membre de la commission européenne, de Ronan Dantec, maire-adjoint de Nantes et d’Ynus Ariken, directeur du Secrétariat du Conseil des Maires sur le changement climatique – ICLEI, j’ai plaidé la cause des gouvernements locaux et des grandes villes pour que leurs missions quant aux politiques de développement durable soient mieux prises en considération.
J’ai insisté sur le rôle et la pertinence de l’échelon locale pour la mise en œuvre des politiques de développement durable. En effet, qui plus que les collectivités locales est au contact de la population, participe au quotidien à l’aménagement du territoire, met en place des politiques de déplacements, de solidarité, de développement économique…
J’ai aussi fait part de notre regret d’avoir été si peu impliqué dans les débats lors du dernier sommet sur le climat à Copenhague alors que près de 70% des décisions prises à cette occasion seront portés par les gouvernements locaux.
J’ai rappelé la place essentielle des villes dans lesquelles se concentrent les charges sociales (la pauvreté ayant glissée du milieu rural vers le milieu urbain), les problèmes de déplacements (en une génération, nous sommes passé d’une distance de déplacements quotidiens de 5km/jour à plus de 40 aujourd’hui) et de l’habitat, principales sources d’émissions de gaz à effet de serre.
Mais c’est aussi dans les villes que s’élaborent les politiques d’innovations scientifiques et technologiques, sociales et sociétales tout autant que dans le domaine des transports, de l’aménagement, de l’urbanisme et de la construction.
J’ai conclu mon intervention en rappelant que le développement durable ou soutenable n’a de sens que s’il est humain. On respecte la nature parce qu’on respecte la femme, l’homme, le jeune ou l’ancien. Le fait urbain est certes le réceptacle des attentes, des tensions et des besoins, mais c’est aussi le cœur des échanges et l’avenir d’espoir retrouvé.
Le combat pour lutter contre les effets néfastes du changement climatique doit se tenir dans les villes et les grands centres urbains en tentant de répondre à deux enjeux majeurs au moins : la réduction des émissions de gaz à effet de serre d’une part et le développement d’une solidarité internationale notamment par le biais de la coopération décentralisée et des relations Nord-Sud d’autre part.
Enfin, j’ai plaidé pour une action européenne plus affirmée en matière de développement durable notamment par un soutien financier plus important aux gouvernements locaux s’agissant, par exemple, du développement des infrastructures de transports en commun en site propre.