50 000 personnes sont descendues dans la rue ce jeudi à Grenoble.
50 000 personnes sont venues dire leur inquiétude et leur sentiment d'injustice face à la montée du chômage et de la précarité en France, dans le monde.
Au-delà de l'improbable course aux réformes engagées par le gouvernement, au-delà du cruel manque de vision internationale des plans de relance anti-crise qu'on nous a présentés ces dernières semaines, ma présence dans le cortège des manifestants aujourd'hui à Grenoble témoigne d'abord de ma profonde solidarité avec toutes celles et tous ceux de mes concitoyens auxquels on voudrait faire payer en terme d'emploi les errements qui ont conduit à la crise financière actuelle. Nous sommes là dans l'immoralité la plus totale.
C'est cela que nous avons voulu dire ensemble, syndicalistes, élus, instituteurs, ingénieurs, étudiants, infirmières, salariés du secteur public et du secteur privé, à l'instar des salariés de Caterpillar en tête de la manifestation.
La crise profonde que nous traversons aujourd'hui doit nous amener à imaginer un autre modèle de croissance, à proposer une autre façon de mesurer les richesses d'un territoire, basée sur des critères sociaux et environnementaux.
Cette crise met en évidence la nécessité d'une véritable régulation mondiale, seule capable de faire en sorte, demain, que cesse cette course folle aux dividendes à deux chiffres, une course au nom de laquelle on sacrifie aujourd'hui les objectifs industriels des entreprises et les emplois de millions d'hommes et de femmes.
