La conférence de cohésion sociale que nous avons tenue jeudi dernier au théâtre Prémol, à l'invitation du Préfet de l'Isère, avec le Procureur de la République, la Directrice Départementale de la Sécurité Publiqueet l'Inspectrice d'Académie, devant plus de 300 habitants, était prévue de longue date. Cette réunion publique devait être l'occasion de faire le point sur nos politiques menées dans les quartiers Villeneuve et Village Olympique et la mise en place d'une unité territoriale (UTEQ) de la police nationale.
Quatre jours après l'incendie qui a ravagé le gymnase de la Piste – un acte probablement d'origine criminelle que j'ai condamné avec la plus grande fermeté et pour lequel la Ville a porté plainte -, cette conférence a pris une dimension particulière, empreinte d'émotion bien entendu mais aussi marquée par une volonté collective de ne pas baisser les bras, de refuser l'existence de zones de non-droit dans notre commune.
Depuis le début de mon premier mandat, en 1995, les moyens que la Ville consacre aux quartiers sud de Grenoble, en termes humains et financiers, sont très importants.
Il s'agit aujourd'hui de faire plus et mieux.
Le vivre ensemble, nous le savons, est un combat de longue haleine, en terme de renouvellement urbain, avec des objectifs sur 5, 10 et 15 ans, comme en terme de politique éducative.
Pour autant, il s'agit de ne pas fuir la réalité quotidienne, dans ce qu'elle a de plus sombre en pleine crise économique et sociale, dans ce qu'elle a de plus positif aussi, en terme de qualité d'équipements, de vitalité du tissu associatif, de brassage de la population.
Aujourd'hui, nous avons besoin de part et d'autre de retrouver de
la confiance. Et la confiance ne se décrète pas, elle se construit, avec des actes. C'est pourquoi je me suis engagé jeudi soir, à l'issue de trois heures et demie d'échanges avec les habitants, sur plusieurs points concrets.
Tout d'abord, nous poursuivrons le travail que nous menons avec Monique Vualliat, mon adjointe au Logement et à l'Habitat, présidente d'Actis, en matière d'attribution des logements sociaux dans le quartier. En privilégiant notamment l'intégration de familles avec des enfants en bas âge, plutôt que des adolescents, et en refusant l'attribution de logement aux familles à comportement difficile.
Il s'agit ensuite de renforcer nos politiques de prévention, en collaboration avec le Codase et l'ensemble des acteurs sociaux.
Une réflexion sera engagée dès ce mois de juin autour d'Hélène Vincent, élue de secteur en charge de la jeunesse, et des acteurs du quartier, en vue de nouvelles initiatives à mener auprès de la jeunesse dans les prochaines semaines.
Nous entendons également mettre en place des réunions plus fréquentes entre police nationale, police municipale et habitants pour une meilleure évaluation des actions menées sur le terrain pour assurer la tranquillité publique.
Enfin, nous nous engageons à reconstruire le gymnase de La Piste sur un autre site du quartier. Cet équipement était en effet régulièrement utilisé par plus de 40 000 Grenoblois et habitants des communes voisines de l'agglomération. Des usagers du secteur qui sont les premières victimes de cet acte inqualifiable.