A la suite du déplacement de Nicolas Sarkozy à Sallanches pour promouvoir le jeune label « Origine France Garantie », j’ai souhaité formuler quelques propositions en matière d’innovation, d’industrie et de compétitivité des entreprises françaises. Je vous invite à prendre connaissance du communiqué que j’ai adressé à la presse à ce sujet :
« Les entreprises de taille intermédiaire (ETI) devraient être les fers de lance de l’industrie et de l’innovation française. Alors que l’Allemagne compte 16000 entreprises de 500 à 5000 employés, la France n’en compte que 4000. Les PME représentent 66% de l’emploi marchand en France, mais seulement 15 % des dépenses de R&D. Depuis 2002, la France a perdu 750 000 emplois industriels dont 400 000 depuis 2007. Il serait donc souhaitable de mettre en place un certain nombre de dispositifs afin de répondre à la sous-capitalisation des PME et des ETI, en trouvant des fonds propres qui permettraient à des PME à forte croissance de devenir des ETI pérennes.
Au niveau national, je souhaiterais la création d’un Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche, de l’Innovation et de l’Industrie, qui permettrait de coordonner au sommet de l’Etat toutes les mesures favorisant le renforcement de la compétitivité de notre territoire. Ce « MITI » à la française aurait pour mission la mise en place d’une véritable politique de filières industrielles, qui s’appuierait sur les avantages comparatifs français et le soutien aux secteurs stratégiques comme l’industrie pharmaceutique, l’aéronautique et les transports, mais aussi et surtout les biotechnologies, les nanotechnologies, la santé, les nouvelles technologies de l’énergie et du développement durable.
Afin de renforcer le dialogue avec les entreprises, je propose la création d’une fédération nationale régionalisée des ETI, qui deviendrait un interlocuteur direct des pouvoirs publics. En effet, la mise en œuvre de la politique industrielle et d’innovation peut être envisagée de manière régionale.
J’encourage également la création d’outils comme un Crédit Impôt Innovation (CII) pour soutenir les jeunes entreprises innovantes et les encourager à investir dans la R&D; ou encore un volontariat en entreprise pour l’innovation (VEI) sur le modèle des volontariats internationaux existants.
Enfin, il faut envisager cette politique industrielle et d’innovation à l’échelle européenne. Je plaide donc d’une part pour la création d’un fonds franco-allemand pour l’innovation afin de provoquer des rencontres et de mettre en commun l’excellence des pôles de compétitivité français et allemands (qui pourrait être élargi ensuite à d’autres pays européens). D’autre part, il serait souhaitable d’européaniser les stratégies de politiques d’innovation en simplifiant le brevet communautaire et créant par exemple un fonds d’investissement « Europe Brevets » pour valoriser les brevets des PME européennes. »