Notre société très urbaine a un peu perdu de vue le rôle de la forêt vis à vis de la ville. Aujourd’hui le réchauffement climatique vient pourtant nous rappeler tout ce qu’elle apporte à notre équilibre écologique. Ce sont des choses simples et de bon sens, mais il est bon de les rappeler parfois. Je voudrais simplement souligner deux faits :
- La construction en béton est très génératrice de gaz à effet de serre à cause de la fabrication du ciment, notamment. Au contraire la construction en bois est fortement consommatrice de CO2, pendant toute la durée de croissance du bois d’œuvre.
- Le chauffage à bois individuel n’est plus très utilisé en ville pour des raisons pratiques. En revanche, la Compagnie de Chauffage, qui alimente à peu près la moitié des foyers grenoblois, peut parfaitement convertir ses chaufferies charbon ou fuel à l’usage du bois.
Ces évolutions vont entraîner un développement massif de la consommation de bois, au grand bénéfice de la réduction des émissions de CO2. Je rappelle en effet qu’on considère que le CO2 émis à la combustion de bois est équivalent à celui qui a été absorbé pendant la croissance de l’arbre. Le bilan des émissions est donc nul, contrairement bien sûr aux combustibles fossiles.
Il faudra donc pouvoir s’approvisionner en bois d’origine locale (si on devait le transporter depuis l’Europe de l’Est, par exemple, le transport causerait beaucoup d’émissions et réduirait d’autant l’intérêt de l’usage du bois). C’est ce qui m’amène à plaider pour le soutien à ce que l’on appelle la filière bois. Cela va de la formation aux métiers du bois, à l’exploitation rationnelle de la forêt, en passant par la promotion commerciale de la filière.
Je m’engagerai fortement, vis à vis de la Région et du Département en particulier, pour que cette priorité soit soutenue, d’autant que c’est aussi un facteur d’équilibre économique pour les zones de montagne.