Lors de mon expédition dans le massif de l’Everest en septembre 2006, j’ai appris à aimer le Tibet et les Tibétains. Des rencontres marquées du sceau de l’hospitalité, valeur telllement appréciable lorsqu’on est loin de chez soi. J’ai découvert une culture riche et un peuple fier et pacifique. Une culture et un peuple menacés par une colonisation qui ne dit pas son nom.
Région qui a connu la tutelle de la Grande-Bretagne, le Tibet est passé sous le joug chinois dans un climat de non-violence. Trop peu de leaders spirituels prônent la non-violence et c’est tout à l’honneur du dalaï-lama de le répéter et de vouloir l’appliquer. La position des autorités de Pékin ne l’y aide pourtant pas.
En parlant de "clique du dalaï-lama", le Premier Ministre Wen Jinbao ne fait qu’encourager une frange radicale de la population tibétaine à s’élever contre le dalaï-lama et à user de la force. De fait, très peu d’images nous parviennent et les seules dont nous pouvons disposer ont été agréées par l’Agence de presse chinoise. Les médias étrangers, les touristes, toute personne susceptible de témoigner de ce qui se passe dans les 3 régions où résident des Tibétains, ont été chassés.
Je ne peux que déplorer ces manifestations violentes qui illustrent les frustrations d’un peuple laissé pour compte. Je ne peux que regretter que l’Armée chinoise admette avoir tiré à balles réelles sur des civils. Mais, je refuse d’assister impuissant, à une tragédie. Il n’y a point de salut dans la violence. A quelques mois des prochains Jeux Olympiques d’été, le régime chinois a tout intérêt à proposer un dialogue constructif à celui qui incarne toujours le Tibet, le dalaï-lama.