Nous avons la responsabilité de réussir ensemble un grand congrès socialiste en novembre prochain. Et c’est dans cet objectif que j’ai signé, avec Bertrand Delanoë et de nombreux maires de grandes villes de France, un texte de fond dont nous aurons l’occasion de débattre dans quelques semaines.
Un texte qui fait la jonction avec le manifeste de "Socialisme et démocratie" et les idées portées par Dominique Strauss Kahn à qui je conserve ma fidélité et mon amitié.
Ma position s’appuie tout d’abord sur un état des lieux préoccupant. Avec une Droite dure et foncièrement incohérente et une Gauche inaudible. Avec également la nécessité pour les socialistes de définir un projet, une organisation nouvelle et de désigner un leader.
Notre projet ne pourra naître que d’un travail collectif. Il devra s’appuyer sur nos valeurs de gauche. Il s’agira de privilégier une approche globale plutôt qu’un empilement de mesures thématiques.
Dans les prochaines années, les économies les plus performantes seront celles qui encourageront l’innovation, la recherche et l’initiative, qui seront capables d’élever massivement le niveau de formation et de compétence de leur population, qui sauront prendre la mondialisation, non pas comme une réalité subie, mais comme leur champ d’action.
Ce postulat, posé dans le texte que nous sommes nombreux à signer avec Bertrand Delanoë, rejoint mes convictions les plus profondes. Il plaide naturellement pour l’économie de la connaissance et le développement durable, pour la redéfinition du rôle de la France en Europe, pour la valorisation du travail, pour un Etat stratège, garant des solidarités sociales et s’appuyant sur des territoires acteurs du développement économique.
Nous ne gagnerons pas en 2012 si nous ne menons pas dès 2008 un travail de modernisation des idées, de clarification des choix. Seul un leadership fort sera susceptible de porter le projet d’un grand parti de la gauche réformiste.
Quant à savoir quel sera le meilleur candidat socialiste pour l’élection présidentielle de 2012, la question ne se posera qu’au lendemain d’un autre congrès d’orientation politique, en 2011.
D’ici au dépôt des contributions fin juin et des motions en septembre, j’entends, au côté de tous ceux avec lesquels je travaille depuis longtemps, en Isère et ailleurs, animer un débat d’idées ouvert, pour que notre prochain congrès soit utile aux socialistes, à la gauche, à la France.