Le revenu de solidarité active: peut-on y croire?

Mai 15, 2008 | Actualités | 0 commentaires

Faire sortir les exclus des dispositifs dérogatoires, pour leur offrir des prestations "de droit commun", mobiliser l’ensemble des partenaires sociaux sur la thématique de l’insertion, et "déréglementer", en le simplifiant, l’accès aux différents minimas sociaux… Telles sont quelques-unes des propositions développées par Monsieur Martin Hirsch le haut-commissaire aux solidarités actives, qui clôturait le Grenelle de l’Insertion de Montreuil, le 13 mai.

Martin Hirsch souhaite que les personnes en situation d’exclusion sociale réapprennent à se définir en fonction de leurs qualités propres et non plus seulement par le prisme de leurs difficultés à accéder durablement à l’emploi. Devant Dominique Voynet, maire de Montreuil, et Claude Bartolone, président socialiste du conseil général de Seine-Saint-Denis, il a plaidé pour une simplification et une libéralisation des critères d’attribution des prestations sociales.

L’ancien président d’Emmaüs France prône, en l’espèce, la définition de publics prioritaires pour la délivrance de ces aides, assortie d’une réelle liberté de fixation des modalités d’attribution par les pouvoirs publics, qu’ils soient nationaux ou locaux. "Cela suppose que l’Etat et les collectivités territoriales puissent passer entre eux des contrats de confiance", fait-il valoir. Martin Hirsch a également profité de la tribune du Grenelle pour détailler le financement du Revenu de solidarité active (RSA).
Le haut-commissaire aux Solidarités active juge opportun de financer une part de cette nouvelle prestation en puisant dans les fonds alloués jusqu’à présent à la prime pour l’emploi. "Désormais, les politiques sociales ont l’obligation de démontrer leur efficacité", estime-t-il, proposant leur évaluation systématique. Lancé en octobre dernier, le Grenelle de l’insertion, vaste processus de concertation, vise à une redéfinition des finalités et des méthodes de ces politiques. Le processus s’achèvera le 27 mai prochain dans la salle même où se réunirent les partenaires sociaux pour signer les fameux accords de Grenelle, exactement 40 ans plus tôt.

Je vous confirme que je serais un député extrêmement attentif aux modalités de la mise en place de ce revenu de solidarité active. Si nous avons la moindre chance de réduire la proportion de "travailleurs pauvres" dans notre société, saisissons la!