Ma participation au « Grenelle des antennes relais », dans l’espoir qu’il débouche sur une véritable réglementation adaptée

Avr 24, 2009 | Actualités

Au titre de président des Maires de Grandes Villes de France, j'ai répondu hier matin à l'invitation de Roselyne Bachelot, ministre de la Santé, à participer au lancement du "Grenelle des antennes relais" et à cette première table ronde, organisée à l'initiative du Premier ministre François Fillon, afin de prendre en compte les craintes de nos concitoyens concernant les ondes émises par les réseaux de téléphonie mobile.

Plutôt que de "Grenelle des antennes relais", il serait d'ailleurs plus juste de parler d'un "Grenelle des ondes", tant cette initiative concerne très largement les différents secteurs de notre économie numérique.

Quand on sait que 85% de nos concitoyens sont possesseurs d'un téléphone portable et que notre territoire compte environ 50 000 antennes relais, chacun s'accordera à reconnaître qu'il était plus que temps de réunir tous les acteurs concernés par ce débat de société.

Dès l'annonce de la tenue de ce Grenelle, avec mes collègues de l'AMGVF, nous avions demandé au gouvernement d'associer largement les élus locaux à cette démarche.

Parce que nous sommes en effet en première ligne pour répondre aux craintes de nos concitoyens sur les éventuels risques sanitaires de l'exposition aux antennes de téléphonie mobile, craintes exacerbées par l'absence d'informations précises sur le sujet. Et alors même que les opérateurs ne sont soumis à aucune autorisation préalable à l'installation d'antennes et que les valeurs d'exposition aux ondes émises sont fixées par la législation nationale. 

Je suis personnellement convaincu que la question de l'implantation de ces antennes ne peut pas relever de la seule voie judiciaire et qu'il y a là une question sociétale qui nécessite un dialogue transparent et un débat à l'échelle nationale, voire européenne.

C'est pour cela que j'ai accepté de participer à ce Grenelle, dans l'espoir que la réunion finale du 25 mai puisse déboucher sur une législation plus adaptée. Il nous faut aujourd'hui définir des règles plus précises en termes notamment de lieux sensibles (crèches, écoles, hôpitaux…) et de distances à respecter par rapport aux habitations.

Il nous faut aussi être clairs sur les notions de "risques" et de "dangers". Aucune étude scientifique sérieuse, unanimement reconnue, n'a tranché cette question à ce jour.

C'est précisément ce qu'a reconnu avec beaucoup de modestie le représentant de l'INSERM hier matin.

Le débat national s'est enfin ouvert. Je m'y impliquerai personnellement.