Nous étions nombreux ce dimanche au rendez-vous de la commémoration annuelle de l'abolition de l'esclavage, rassemblés sur le Parvis des Droits de l'Homme, au Jardin de ville de Grenoble.
Elus, responsables associatifs, citoyens, nous savons bien que le regard porté sur notre passé est une des clés de notre cohésion nationale.
Le 10 mai 1802, Toussaint Louverture adressait à l'humanité le cri de "l'innocence et du désespoir", afin "d'élever la voix de sa génération d'esclaves noirs vers la postérité"…
207 ans plus tard, nous célébrons aussi le cinquième anniversaire de la loi Taubira, par laquelle la République française a reconnu le caractère de crime contre l'humanité de la traite négrière et de l'esclavage.
Un texte de loi que je suis fier d'avoir voté.
Le devoir de mémoire est nécessaire car il est le seul antidote au déni de mémoire. J'y suis extrêmement attaché, tout autant que peut l'être notre ville de Grenoble, ville rebelle en tout temps, qui a toujours livré bataille contre toutes les formes de racisme, de xénophobie, d'antisémitisme et de discrimination.