Dans le cadre de la préparation de la convention nationale du parti socialiste qui se tiendra le 27 mai prochain sur le thème « un nouveau modèle économique, social et durable pour la France », j’étais invité à participer il y a quelques jours à Lyon au colloque intitulé « recherche et innovation : une nouvelle croissance ? ».
Aux côtés de Gérard Collomb et de Pierre Moscovici, je suis intervenu pour faire part de l’expérience grenobloise en exposant succinctement ce que l’on appelle communément le « modèle grenoblois » qui, depuis de nombreuses années voit les universitaires, les chercheurs et les industriels travailler main dans la main sur des problématiques communes.
L’une des forces de ce modèle réside notamment dans le fait que le travail de recherche permet des applications concrètes créant un lien direct entre innovations technologiques et débouchées sociales ou sociétales. Les travaux réalisés par le laboratoire Liten du Cea sur la pile à combustible ou l’Expérimentation Novatrice pour les Personnes Agées grâce aux Technologies de l’Information et de la Communication qui est actuellement menée à Grenoble sont des exemples emblématiques.
Outre la mise en œuvre de politiques publiques fortes articulées atour d’un soutien à l’Enseignement Supérieur et à la Recherche, au développement de pôles de compétitivité, au soutien à la création d’entreprises, etc., une autre force de ce modèle tient au fait que les collectivités ont très vite compris l’importance de rendre leur territoire attractif. Qu’il s’agisse d’aménagement, de logement, de transports, de déplacements, de services publics, l’importance de la qualité d’un environnement et d’un cadre de vie agréable dans lequel on puisse à la fois travailler, étudier et vivre en proposant une offre sociale, culturelle, éducative, universitaire, sportive diversifiée est essentielle pour attirer ceux qui décident de l’implantation de leur entreprise et créer ainsi des emplois.
A Grenoble, nous gardons à l’esprit que l’innovation n’est source de progrès, de développement et de croissance que lorsque l’aboutissement de cette dernière bénéficie au plus grand nombre et qu’elle contribue à améliorer les conditions de vie des personnes les plus fragiles. A Grenoble, nous avons à cœur de faire rimer innovation avec solidarité.