J’ai pu assister, ce mercredi 14 septembre, dans le cadre de la Commission des Affaires étrangères (CAE) de l’Assemblée nationale, à l’audition de Matthias Fekl, Secrétaire d’Etat en charge du Commerce extérieur, de la promotion du Tourisme et des Français de l’étranger. Les négociations commerciales transatlantiques et internationales étaient au cœur de cet échange.
Il a rappelé que les ministres européens du Commerce extérieur vont se réunir très prochainement (22 et 23 septembre) à Bratislava pour défendre leurs intérêts communs dans les échanges internationaux.
L’exigence de transparence a été la règle pour la France.
Écrire des règles pour réguler les échanges mondiaux est une exigence souhaitable mais les pratiques américaines restent inacceptables : notamment concernant les questions de l’accès à l’information, de la fermeture des marchés publics…
En Europe et aux États-Unis, beaucoup aimeraient une conclusion rapide avant la fin du mandat Obama. Ce n’est pas la position de la France qui demande l’arrêt des négociations, même si la ligne de notre pays reste minoritaire.
Avec le Canada en revanche, parce que les pratiques diffèrent, l’accord est une bonne chose pour l’Europe comme pour la France.
J’ai profité de cette audition pour interroger le ministre sur ce qui est un « bon » accord. Le CETA est considéré comme un bon accord, mais les négociations ont été conclues avant le vote britannique sur le Brexit (le Royaume-Uni étant le premier partenaire commercial du Canada) et avant l’accord de Paris sur le climat.
Peut-on imaginer une application dynamique ou évolutive de ces contrats commerciaux internationaux, au-delà de la conjoncture et du contexte dans lesquels ont été conclus ces accords ?
Par ailleurs, aussi importants soient-ils, les échanges commerciaux internationaux ne se limitent pas aux échanges avec nos partenaires nord-américains. Ainsi, avec la Chine, deuxième puissance économique mondiale, objet d’une récente mission de la CAE (dont j’étais le rapporteur), où en est-on de la réduction de notre déficit en matière de commerce extérieur (et en particulier concernant nos PME)? De même, quel bilan tirer aujourd’hui, en matière touristique, de l’accueil des Chinois en France, suite aux décisions prises il y a deux ans par Laurent Fabius ?
En réponse, Mathias Fekl a expliqué qu’un bon accord est un accord qui ne franchit pas les lignes rouges et qui est tourné vers l’avenir. Rien n’interdit d’ailleurs de procéder à des évaluations, y compris de façon rapprochée.
Il est aussi revenu sur le Brexit, en affirmant que le point de vue de la France c’est qu’on ne pouvait pas être dedans et dehors. Il signale par ailleurs n’y a pas eu, pour l’instant, de conséquences en matière de tourisme estival. Par ailleurs, les études d’impact doivent être renforcées.
La politique touristique reste prioritaire pour la France qui maintient son objectif de 100 millions de touristes sur notre territoire en 2020, sur les 1,8 milliards de touristes dans le monde prévus à cet horizon.
Pour visualiser la vidéo de l’audition (min 1:07) : Cliquez ici