La mission d’information sur les acteurs bilatéraux et multilatéraux de l’aide au développement, dont je suis membre, a auditionné récemment Bertrand Gallet, Directeur Général de Cités Unies France.
D’entrée de jeu, Bertrand Gallet a tenu à aborder le problème de la traçabilité des financements concernant l’aide publique au développement. En effet, moins de 30% des fonds sont arrivés à destination en Afghanistan ou en Haïti par exemple. Il importe donc de s’intéresser au problème de gouvernance.
Selon lui, l’expertise des collectivités n’est malheureusement pas réellement prise en compte par les grands opérateurs et bailleurs internationaux voire nationaux.
En outre, la situation s’est encore dégradée dans les pays du sud avec la faiblesse des États. Souvent, seules les collectivités territoriales sont encore en responsabilité, par obligation, car en lien direct avec les populations.
Cités Unies France a donc créé des groupes pays pour essayer de mieux organiser l’action des collectivités territoriales.
Mais la véritable question est celle de la visibilité et la valorisation de l’action internationale des collectivités aux yeux de la population, avec la compétition entre valorisation économique et aide au développement.
Bertrand Gallet a tenu à rappeler que Cités Unies France mène des actions de cogestion avec le Ministère des Affaires Étrangères qui se déroulent dans de très bonnes conditions.
Avec l’Agence Française de Développement (AFD), il n’y a pas eu de véritable politique d’ensemble avec les collectivités territoriales. L’arrivée de Rémy Rioux, nouveau Directeur Général de l’AFD, devrait permettre de progresser dans le bon sens, notamment dans la coordination de tous les acteurs et partenaires à différentes échelles.