Le mois dernier était auditionnée devant la Commission des Affaires étrangères Mme Muriel Pénicaud, Directrice Générale de Business France, occasion de présenter les missions de l’agence articulées autour de trois grandes missions : l’export, la prospection et l’accueil des investissements étrangers en France.
Business France a été constituée en 2014, après la fusion entre Agence Française pour les Investissements Internationaux et Ubifrance. Depuis, de nouveaux postes à l’étranger ont vu le jour et aujourd’hui l’agence compte plus de 1500 personnes (dont beaucoup d’origine étrangère) présentes dans 72 pays.
Dès la première année de sa constitution, Business France a dépassé ses propres objectifs ainsi que la somme des objectifs des deux agences qui en étaient à l’origine. Toutefois ces performances pourraient être compromises à l’avenir par les menaces budgétaires qui pèsent sur l’agence.
Madame Pénicaud a rappelé que la dimension internationale de la France repose essentiellement sur certains grands groupes, tandis que l’on constate un déficit en PME et surtout en ETI, ainsi qu’une certaine dévalorisation de l’image de la France qui dépasse la réalité. Ainsi, si la balance des échanges s’est améliorée en 2015, elle reste déficitaire. Le Volontariat International en Entreprise (VIE) est un véritable bijou pour les entreprises à l’export, pour décrocher des contrats et se positionner en tant que cadres commerciaux internationaux. Malheureusement beaucoup de PME ignorent cette possibilité et son efficience. En outre, la frilosité des banques françaises est réelle dans certains pays, comme par exemple l’Iran…
L’intervention de la BPI aide mais ne suffit pas toujours. Il existe pourtant un lien essentiel entre innovation et internationalisation. Dans le cas des PME et ETI, parvenir à mieux articuler intervention des grands groupes et PME à l’export, comme c’est le cas en Allemagne ou en Italie, permettrait une meilleure représentation de ces dernières à l’international.
Je suis intervenu lors de cette audition pour rappeler que l’attractivité de notre pays était aussi liée à la qualité de l’accueil des investissements étrangers. Il y a 20 000 investisseurs étrangers qui concourent à notre capacité d’exportation et à l’essor de notre Recherche et Développement. Ils viennent pour l’excellence française, garante de valeur ajoutée. La rigidité du travail, réelle ou imaginée, et l’instabilité fiscale demeurent cependant souvent des freins. Aussi, si les régions et les métropoles ont des compétences nouvelles et reconnues dans le domaine la Recherche, l’investissement étranger y est aujourd’hui plus un enjeu qu’une réalité.