Ce mardi, la Commission des Affaires Etrangères (CAE) de l’Assemblée Nationale a auditionné Jean-Marc Ayrault, ministre des Affaires étrangères et du Développement international.
Après avoir salué l’action de son prédécesseur Laurent Fabius, Jean-Marc Ayrault a tenu à redire qu’il assumerait ses fonctions dans la plénitude des compétences de ce vaste ministère. Il a ensuite proposé un exposé complet sur l’actualité internationale :
Sur l’Europe, il faut travailler sur l’urgence (migrants) mais aussi sur l’avenir. Et d’abord sur le Brexit : il y a une Europe différenciée qui ne doit pas empêcher ni les membres de la zone Euro ni le couple franco-allemand d’avancer et de faire des propositions pour l’avenir de l’Union Européenne.
Pour les migrants, il n’y a pas d’autres solutions que la solidarité européenne, de façon coordonnée avec une France qui doit prendre toute sa part.
Concernant l’Ukraine, il y a une réelle difficulté compte-tenu de l’opposition entre président et premier ministre, mais il faut avancer vite et voir comment on peut revenir ensuite sur les sanctions sur la Russie.
Sur la Syrie, le cessez-le-feu doit être complètement respecté. Il faut aussi faciliter l’accès de l’aide humanitaire. L’objectif de la France est la reprise du processus politique de Genève, car c’est en Syrie que va se jouer l’avenir du Moyen-Orient. On peut le faire notamment en bonne coordination européenne avec l’Allemagne et le Royaume-Uni.
En Libye, il faut pousser à un gouvernement unique, gage de stabilité. Mais c’est très compliqué…
Au-delà des questions d’actualité, j’ai interpellé le ministre sur la politique de diplomatie économique mise en œuvre depuis trois ans par son prédécesseur. Il est important d’en tirer le bilan et de s’appuyer sur les régions et métropoles françaises qui montent en puissance suite à la réforme territoriale.
En matière de solidarité internationale, j’ai rappelé l’importance du rapprochement entre l’Agence française de développement et la Caisse des dépôts.