J’ai récemment pu participer à l’audition de Guillermo Dighiero Arriarte, ambassadeur de l’Uruguay en France, dans la cadre de la mission d’information sur l’Amérique latine.
Selon l’ambassadeur, la mondialisation a conduit à un monde déshumanisé, mais sans réelle alternative : il faut donc s’adapter… Le modèle uruguayen est social-démocrate, très ouvert. Cet Etat a connu une croissance soutenue au cours des dix dernières années. Rappelons aussi qu’avec le Chili, l’Uruguay est le pays le moins corrompu d’Amérique du Sud. En dehors de quatre ans de dictature au cours du siècle dernier, l’Uruguay a une belle tradition démocratique.
L’ambassadeur de l’Uruguay a par ailleurs vanté l’histoire d’amour entre la France et l’Uruguay, pays enserré entre ses deux grands voisins brésilien et argentin. Un tiers de la population de la capitale Montevideo était française à l’indépendance. La France a été le pays le plus influent en matière scientifique et culturelle (avec une forte présence des Basques et des Béarnais). La langue française est passée derrière l’anglais, mais il faut continuer à imposer la France par la science et la culture, tout autant que par la langue. L’Institut Pasteur à Montevideo en est un très bel exemple.
Notre Pays reste aussi la principale destination extérieure des étudiants uruguayens et il y a 3000 Uruguayens en France (soit le millième de la population de ce pays). Et il convient de noter que les trois derniers maires de Montevideo sont des binationaux franco-uruguayens !
Sur le plan économique, il y a des marchés potentiels dans les infrastructures (trains de fret, routes, agro-alimentaire, énergie hydraulique…) et les services. Leur législation est très favorable aux investissements étrangers.