Simone Lagrange n’est plus. Son départ est une page de brûlure de l’histoire qui se tourne. C’est une perte immense pour Grenoble, pour la France. Figure emblématique de la résistance à l’horreur nazie, déportée à 13 ans au camp d’extermination d’Auschwitz-Birkenau où elle vécut la pire des tragédies… jusqu’à la route de la mort. Simone était devenue le symbole du courage, de la mémoire et de la vie !
Je lui vouais un immense respect. Les années avaient tissé une relation de profonde affection. Chacune de nos rencontres était portée par une émotion particulière, ses témoignages d’une vie exceptionnelle marquée par la pire des barbaries du siècle dernier étaient de véritables leçons d’humilité et de témérité. Face à l’horreur des camps et face aux souvenirs indélébiles de la torture de Klaus Barbie, elle affirmait « je ne suis pas devenue ce qu’ils auraient voulu que je sois ».
Hospitalisée, j’avais pu me rendre à ses côtés ces derniers jours : une fois encore, elle m’avait impressionné par sa vitalité et sa force morale exceptionnelles.
C’est une peine infinie qui m’envahit aujourd’hui. Mes pensées les plus chaleureuses accompagnent ses proches, son époux Robert, son fils Hervé, dont je me sens si proche, et tous les leurs.
Je vous invite à relire mon article de 2014 consacré à Simone Lagrange