Beaucoup d’émotion et d’amitié à la Maison de la culture arménienne de Grenoble et du Dauphiné pour le dîner de clôture de l’année du centenaire du génocide des Arméniens. Beaucoup d’événements et de manifestations ont jalonné cette année de commémoration dans l’agglomération grenobloise comme dans toute la France. Il nous a été donné d’en voir une belle rétrospective.
En présence de très nombreuses personnalités dont l’ambassadeur d’Arménie en France et le préfet de l’Isère, j’ai eu l’occasion de m’exprimer à partir de la citation d’un poème arménien: « L’Arménie, c’est mon pays. Je l’aime. Sur la carte, il n’est pas plus gros qu’une larme. Mais il m’est si cher que pour ne pas soudain le perdre, j’ai fait de mon cœur son logis ».
Oui, j’ai souligné que si l’Arménie était un petit territoire géographiquement, serré entre Caspienne et Cappadoce, c’était un pays immense par son patrimoine culturel et surtout par son histoire, longue, riche… et cruelle quand on repense au génocide de 1915. Aussi, la non-reconnaissance et le négationnisme maintenus par la Turquie constituent une seconde mort pour toutes les victimes du génocide.
L’Arménie, je l’ai découverte il y a plusieurs années grâce à Daniel, Édouard, Monique, Grégoire, Albert et Jean. Ce fut un déplacement inoubliable: l’émotion devant le mémorial d’Erevan, le bonheur du lancement de la coopération entre Grenoble et Sevan, et puis l’exaltation de la double fidélité de mes amis arméniens au pays d’origine et au pays d’accueil et d’adoption.
L’intégration des Arméniens en France est un modèle du genre nous rappelant que l’arrivée de toutes ces populations, venues du monde entier, pour des raisons de survie économique ou politique est au fond une chance, un enrichissement pour notre pays.
La France est devenue une terre d’accueil multiculturelle, plurinationale et nous devons nous réjouir de cette situation qui permet de mieux relever les grands défis économiques, sociaux et environnementaux du 21ème siècle qui sont tous de dimension mondiale.