Mercredi dernier, j’ai pu assister, dans le cadre de la Commission des Affaires Etrangères, à l’Audition de Kareen Rispal, Directrice des Amériques et des Caraïbes au Ministère des Affaires étrangères et du Développement international. Ce fut l’occasion de faire le point sur les relations bilatérales entre la France et les Etats-Unis.
Les États-Unis restent incontournables pour trouver des solutions au plan international, en Iran, en Ukraine ou sur la toute dernière COP 21 par exemple. Ils continuent, bien sûr, à être attentifs à leurs intérêts nationaux. Leur politique étrangère est sans doute devenue moins lisible, peut-être du fait de la personnalité de leur président. Au plan des succès, Barack Obama parle de l’accord sur le nucléaire iranien, l’accord de la COP 21 et le traité commercial transatlantique. Au déficit, le manque d’engagement au Proche-Orient… Une certitude : l’économie numérique reste leur carte maîtresse dans la pérennité de leur puissance.
De façon générale, on peut parler de grande proximité entre nos deux pays.
La France est pour les États-Unis un partenaire incontournable. Et réciproquement. L’opinion américaine est plus favorable que jamais à la France et aux Français. Il faut se réjouir de cette vitalité : premiers partenaires de part et d’autre en matière d’investissements.
Un échange intéressant s’est noué avec la Commission des Affaires Etrangères.
Le TTIP (Partenariat transatlantique de commerce et d’investissement), plus connu sous le nom de TAFTA, soulève beaucoup de perplexité. Un accord avec Washington vaudra-t-il accord avec les États fédérés américains ? Rien n’est moins sûr.
Concernant la COP 21, il serait impossible pour un nouveau président (républicain) hostile à cet accord de le remettre en question avant 4 ans, ce qui est une assez bonne sécurité sur l’engagement des États-Unis.
Concernant les primaires américaines, Ted Cruz a montré qu’il avait l’avantage de l’appareil du parti républicain et Hillary Clinton dans cet État (plus socialiste que démocrate) s’en est bien sortie.
Sur le processus de paix au Proche-Orient, l’administration américaine ne fera rien d’ici la fin du mandat d’Obama.