Chaque année, avant l’adoption du budget, le conseil municipal débat des orientations budgétaires qui permettent de fixer les grandes lignes et les priorités politiques. C’est ce que nous avons fait ce lundi après une présentation de Jérôme Safar, 1er Adjoint en charge notamment des finances. Au terme de nombreux échanges, parfois excessifs, j’ai tenu à rappeler les grandes orientations de nos politiques municipales.
Première décision : il n’y aura pas d’augmentation des impôts en 2010. Celle à laquelle nous avons procédé en 2009 était indispensable pour compenser les importantes pertes de recettes auxquelles nous étions confrontés et stabiliser le périmètre d’intervention de notre ville. Je veux insister sur ce point car l’augmentation des impôts a été accompagnée d’une forte vigilance sur nos dépenses de fonctionnement et les recettes nouvelles ont été affectées en priorité aux investissements et aux politiques de solidarité.
2010 verra la continuité de cette politique avec l’augmentation de notre budget d’investissement pour entretenir nos équipements, en construire de nouveaux et soutenir l’activité économique.
Nous renforcerons également nos politiques de solidarité tant dans le domaine du logement que dans celui de l’action sociale ou de l’insertion professionnelle.
Le budget que nous adopterons dans quelques semaines traduit l’ambition de l’équipe municipale pour Grenoble. A cet égard et de façon surprenante, il nous a, tout à la fois, été reproché de manquer d’ambition ou d’être trop ambitieux pour Grenoble.
Je ne suis pas pour le parti unique et je conçois qu’on puisse ne pas être d’accord sur le rythme, l’ampleur de nos politiques économiques, sociales, environnementales, culturelles, sportives… mais on ne peut pas nier la réalité. Au plan national, qu’il s’agisse de santé, de politique de la ville, de développement durable, de petite enfance, de personnes âgées, d’hébergement d’urgence, de recherche, de développement économique (à travers notamment les pôles de compétitivité ou le plan campus), il ne se passe pas une semaine sans que nous ne soyons cités, distingués, reconnus, valorisés pour ce que nous faisons.
Nous sommes donc ambitieux, mais nous sommes aussi réalistes. Certes, il faut savoir se distinguer, mais il faut aussi être conscient des bouleversements qui vont toucher les collectivités. Quel avenir en terme de compétences ? Quelles garanties en terme de ressources ? Car, faut-il le rappeler, concernant la réforme des collectivités proposé par le gouvernement, le compte n’y est pas. Au final, ce qui est présenté comme l’acte III de la décentralisation est malheureusement plus proche de l’acte I de la recentralisation.
Malgré ces incertitudes, nous continuerons à nous battre pour une politique du mieux vivre ensemble, dans une société fortement marquée par les inégalités et les inquiétudes pour l’avenir. Alors oui, nous serons actifs dans tous les domaines, en nous battant tous les jours, sur tous les fronts pour aller chercher les ressources nécessaires à notre action pour Grenoble et pour les Grenoblois.
Notre rythme est en effet fixé par l’urgence de la solidarité à l’égard de nos concitoyens.