Une réforme constitutionnelle, revendication des manifestants ukrainiens, devait être examinée le 18 février, mais le président du Parlement ne l’a finalement pas inscrite à l’agenda, provoquant la colère des opposants qui ont commencé à marcher vers la Rada (le Parlement). Suite à un ultimatum, l’assaut a été donné par les forces de l’ordre ukrainiennes sur la place de l’Indépendance de Kiev pour y déloger les manifestants causant cette nuit la mort d’au moins 25 personnes, dont un journaliste et neuf policiers, et blessant près de 250 autres.
Cette journée est la plus violente depuis que la naissance du mouvement Euro Maïdan il y a trois mois. Celui-ci est né suite à l’annulation par le Président Yanoukovitch de la participation de l’Ukraine au Partenariat oriental qui devait être signé entre l’Union Européenne et plusieurs pays de l’Ex-URSS.
Le Président François Hollande et la Chancelière Angela Merkel, qui se sont entretenus sur ce sujet en début d’après-midi, ont condamné avec fermeté les violences perpétrées par les forces de l’ordre sur les manifestants Ukrainiens. Ils ont aussi appelé l’Union Européenne à prendre des décisions rapides sur les sanctions à mettre en place. Elisabeth Guigou, Présidente de la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale, a demandé une « convocation d’un Conseil européen des chefs d’Etat et de gouvernement pour que toutes les options soient examinées au niveau le plus élevé ».
Je m’associe pleinement à ces déclarations et réclame de l’Union européenne une pleine implication pour soutenir les revendications démocratiques légitimes du peuple ukrainien, et rappeler le pouvoir ukrainien à ses engagements démocratiques.