La Mission commune d’information du Sénat sur les rythmes scolaires m’a auditionné, mercredi 22 janvier, en ma qualité de président de l’AMGVF. Cinq mois après sa mise en œuvre, cette réforme suscite en effet de nombreuses interrogations même si une enquête de l’AMF, publiée en novembre 2013, révélait un taux global de 83% de communes satisfaites parmi les précurseurs. Parmi les principaux griefs, ce sont les difficultés rencontrées pour financer le dispositif – évalué à près de 200 euros par élève – et recruter des animateurs qualifiés pour les activités périscolaires qui arrivent en tête.
J’ai rappelé qu’à Grenoble, à l’instar de près de 40% des grandes villes, nous avions été parmi les « bons élèves » et qu’il serait, à ce titre, inconcevable que nous ne puissions plus bénéficier du « fonds d’amorçage » mis en place en 2013 et dont la pérennisation a été annoncée par le Premier ministre. J’ai également indiqué qu’il était indispensable, pour que la réforme trouve son « rythme », que les aides des Caisses d’Allocations Familiales puissent être directement négociées par les communes et que le taux d’encadrement puisse être assoupli globalement (et pas seulement pour les 3 heures libérées de temps périscolaire).
Dernier point fondamental à mes yeux, la professionnalisation des acteurs du périscolaire. Le métier d’animateur doit être reconnu à sa juste valeur. J’ai donc proposé aux sénateurs d’utiliser les emplois d’avenir et le Conseil national de la Fonction publique territoriale (CNFPT) pour financer des formations dédiées, comme les BAFA (Brevet d’aptitude à la formation d’animateur) et les CAP petite enfance.