Dans le cadre du Grenelle des ondes auquel j’ai activement participé, Grenoble a été retenue parmi les 16 « villes pilotes » en France pour expérimenter une baisse de puissance des antennes de téléphonie mobile. Cette décision consacre l’engagement de Grenoble depuis plusieurs années pour prendre en compte les demandes et légitimes inquiétudes de la population liées aux éventuels risques sanitaires des antennes relais. Une charte a été signée en 2005 avec les opérateurs de téléphonie mobile, qui a fait l’objet en 2008 d’une évaluation avec les représentants d’usagers demandant unanimement une baisse de la puissance des antennes.
Face à des expertises scientifiques divergentes voire controversées, et au récent rapport de l’Agence Française de Sécurité Sanitaire de l’Environnement (AFSSET) indiquant « l’existence d’effets des radiofréquences sur des fonctions cellulaires », le principe de précaution s’impose. Ainsi cette expérimentation, qui portera sur le secteur 6 de Grenoble, vise à abaisser autant que possible la puissance actuelle des antennes tout en permettant de continuer à téléphoner normalement.
Tel a été l’objet du débat organisé par la Ville de Grenoble et le CCSTI mardi 24 novembre dernier à la Maison du tourisme de Grenoble, qui s’inscrivait dans l’accueil tout au long de la semaine dernière d’une exposition, place Félix Poulat sur la question des radiofréquences. Un sujet donc d’actualité, à l’heure où Grenoble lance aussi une expérimentation unique en France (nommée SAMPER) avec l’Agence Nationale de la Recherche pour établir une cartographie du rayonnement des ondes électromagnétiques.