Communiqué de presse sur la politique de la Ville

Déc 6, 2012 | 3e circonscription, Actualités, Dans les médias | 0 commentaires

Michel DESTOT, président de l’Association des Maires de Grandes Villes de France (AMGVF), député-maire de Grenoble, Renaud GAUQUELIN, président de l’association Ville et Banlieue, maire de Rillieux-la-Pape, et Pierre COHEN, représentant l’Association des Communautés Urbaines de France (ACUF), maire de Toulouse, président de la Communauté urbaine de Toulouse ont invité la presse hier matin, pour présenter leurs positions communes sur la concertation engagée par le gouvernement sur la réforme des zonages de la politique de la ville.

L’occasion pour les trois associations urbaines qui avaient adressé au printemps dernier un manifeste sur le sujet aux candidats à l’élection présidentielle de souligner que le redressement économique nécessaire du pays a besoin d’une politique de cohésion sociale puissante et ambitieuse, notamment en direction des habitants des quartiers populaires.

Les trois élus ont rappelé au gouvernement qu’ils souhaitaient voir la politique de la ville davantage soutenue politiquement et financièrement, alors que les collectivités locales prennent toute leur part de l’effort national, à travers les emplois d’avenir et le financement du logement social, en attendant la prise en charge des coûts induits par la modification annoncée des rythmes scolaires.

Par ailleurs, les associations urbaines ont unanimement insisté sur la mobilisation impérative du droit commun vers les territoires en difficulté, qui doit s’accompagner d’une véritable révolution des pratiques afin que toutes les politiques publiques puissent flécher leurs interventions prioritaires vers ces territoires : au sein de tous les ministères dans l’administration centrale et les services déconcentrés de l’Etat, comme à tous les niveaux de collectivités locales. Education, emploi, logement, santé, sécurité, vie associative sont autant de domaines où les services publics doivent cibler leur action sur les sites et en direction des publics qui en ont le plus besoin, dans un esprit d’équité.

D’une même voix, les élus ont également demandé que soit prise en compte la spécificité des territoires, notamment de l’Ile-de-France, où les écarts de richesse et les lacunes de la carte intercommunale appellent des dispositifs particuliers. Enfin, ils ont appelé de leurs vœux une remise à plat des mécanismes de péréquation financière : une péréquation verticale maintenue et enrichie, notamment via la Dotation de solidarité urbaine (DSU) et la Dotation de développement urbain (DDU), davantage d’intégration au niveau des intercommunalités afin de favoriser en leur sein la solidarité de proximité, et un système global de péréquation favorisant cette solidarité intercommunale.

Pour être pleinement efficace et comme les associations d’élus l’ont demandé à plusieurs reprises, l’acte III de la décentralisation devra entériner dans la loi ce principe de solidarité générale avec les territoires les plus en difficulté et ces nouvelles formes de contractualisations, en y associant étroitement les conseils généraux et régionaux.