Après avoir été récompensée par le prix éco quartier en fin d’année dernière, je ne peux évidemment que me réjouir de la position de Grenoble au classement réalisé par l’INSEE des villes françaises dites « intelligentes ».
C’est, je pense aussi le résultat d’une dynamique et d’un travail menés de manière collective par les collectivités locales et les services de l’Etat pour développer le rayonnement et donc l’attractivité de Grenoble par une politique d’aménagement cohérente, équilibrée, soucieuse de répondre aux attentes diversifiées de la population en termes d’équipements éducatifs, sportifs, culturels, universitaires.
Je souhaiterais toutefois rappeler qu’il n’est permis de tricher avec aucune des dimensions du développement durable et que la mise en œuvre de celui-ci doit comporter un volet solidarité fort.
En effet, à l’heure d’une crise qui n’est pas terminée, notamment la crise sociale, à l’heure où une partie de la population est en difficulté, il est de notre devoir d’être à la fois attentifs à ne pas construire des villes à deux vitesses, celles des « riches » qui profitent des « bienfaits » de l’urbain et celles des « pauvres » qui subissent les méfaits du développement des cités.
Depuis 1995, nous nous battons pour que la solidarité soit au cœur de nos politiques. Certes, le développement économique est une locomotive essentielle, certes le rayonnement d’une ville fait aussi la fierté des responsables politiques mais il est une chose à laquelle je tiens particulièrement c’est que ce développement et les richesses qu’il crée soient le carburant de nos politiques de solidarité pour l’emploi, pour l’insertion, pour le logement, pour l’éducation pour la santé, pour tous.