Moment d’émotion partagée vendredi soir dans la salle des mariages de l’Hôtel de Ville, lors de la remise de l’insigne de Chevalier dans l’Ordre national du Mérite à Jean-Louis Schwartzbrod par Pascal Lamy, ancien Directeur général de l’OMC et actuel Président des Musiciens du Louvre Grenoble.
Quelques heures seulement avant le magnifique concert que les Musiciens du Louvre – Grenoble devaient nous offrir à l’occasion de la cérémonie des vœux au Palais des Sports, nous étions nombreux à nous être réunis pour honorer Jean-Louis, ancien élu de la Ville et Président des Musiciens du Louvre de 1996 à 2009.
Une juste reconnaissance de l’investissement et de l’engagement de celui qui aura tant apporté à notre ville. Né en 1934 dans la Meuse, diplômé de la Faculté de Médecine de Nancy, chirurgien-dentiste ayant exercé en secteur libéral et dans le secteur mutualiste, il a en effet dédié à Grenoble une grande partie de sa vie, ce qui l’honore et nous oblige.
Trois décennies d’engagement politique avec 4 mandats municipaux successifs, dont deux sous Hubert Dubedout durant lesquels il était plus particulièrement en charge de la Culture et des Relations Internationales, deux domaines qui ne pouvaient que nous rapprocher. Président de la Régie du Téléphérique, on lui doit sa rénovation dans les années 70 et à la mise en place des désormais célèbres « bulles », devenues aujourd’hui l’une des images de marque de notre ville.
Au terme de ces 4 mandats, Jean-Louis n’a pas hésité une seconde lorsque je lui ai proposé, en 1996, de prendre la présidence de ce qui était alors l’Ensemble Instrumental de Grenoble, à cette époque en grande difficulté.
Dans la foulée, il contribue avec quelques amis mélomanes à la venue à Grenoble de Marc Minkowski et de ses Musiciens du Louvre. Il procède ensuite à la fusion des deux formations : les Musiciens du Louvre – Grenoble que l’on connaît aujourd’hui étaient nés.
Il donne ensuite « carte blanche » à celui qu’il considère comme l’un des plus grands chefs d’orchestre de son temps (et on ne peut que lui donner raison), mais veille toujours en coulisse, avec la rigueur qu’on lui connaît et qui le caractérise, au bon fonctionnement de la structure…
Ce n’était pas une mission facile, mais incroyablement gratifiante qui fut couronnée de nombreux moments de bonheur communs. Comment oublier ces magnifiques concerts dans l’auditorium de la MC2: rénovée ou à l’Opéra Garnier ?
En se retournant un peu en arrière, on peut aujourd’hui dire que la passion et l’investissement de Jean-Louis dans sa mission ont largement contribué :
– au rayonnement de Grenoble en France et à l’étranger,
– à la valorisation de l’image de notre ville sur le plan culturel,
– à la sensibilisation du public grenoblois à travers les activités de l’Atelier des MDLG notamment,
– ainsi qu’à la mise en réseau des acteurs culturels par le rapprochement entre la MC2 et les MDLG.
Jean-Louis a énormément œuvré pour continuer à faire de Grenoble une ville reconnue pour la richesse, la qualité et la diversité de sa vie culturelle qui ambitionne d’irriguer la société tout entière. Il l’a bien compris, tant comme élu que comme Président des MDLG : il ne saurait y avoir de vie en société sans une politique culturelle qui permette à tous la fréquentation des œuvres et des artistes, dans leur plus grande diversité.
S’il est homme de culture, Jean-Louis continue également encore aujourd’hui à œuvrer dans le cadre de sa deuxième passion, celle des relations internationales, en présidant depuis 2000 le Comité de jumelage Grenoble-Sfax qu’il avait contribué à créer en 1973.
Alors, merci Jean-Louis pour tout le travail accompli depuis le début des années 70, avec ténacité et avec passion, merci pour les défis relevés ensemble, merci pour cette fidélité de tous les instants et merci pour tout ce que tu continuera à faire pour notre ville !