Des préconisations du Grenelle de l’Environnement au Sommet de Copenhague et au Grand Prix national EcoQuartier décroché par la Ville de Grenoble, les grands enjeux du Développement Durable ont fait la une de l’actualité ces derniers mois. A tel point que le risque est réel de voir la problématique environnementaliste être aujourd’hui banalisée.
Et pourtant, l’urgence à agir reste réelle et l’échec du Sommet de Copenhague doit précisément nous conduire à ne pas relâcher nos efforts et à ne rien céder de notre engagement en la matière. Un échec qui peut, au moins, être relativisé sur un point : la reconnaissance de la place des pouvoirs locaux dans la lutte pour la préservation de notre cadre de vie.
L’année de la biodiversité, souhaitée par l’ONU, s’inscrit dans ce cadre.
Non qu’il faille revenir sur les actions engagées dans les champs de l’habitat, des transports ou de l’énergie mais parce que c’est, dès à présent, qu’il faut veiller à préserver notre patrimoine naturel.
A Grenoble, avec la poursuite des aménagements des écoquartiers, avec l’amplification des projets de rénovation thermique des bâtiments, avec l’extension du Tram B, avec le Tram E, prolongé jusqu’aux abords du Stade Lesdiguières, avec la création d’un parc à l’entrée nord de Grenoble, bien relié aux autres espaces verts et naturels de Grenoble, qui deviendra un nouvel espace de vie pour la nature, avec les recherches sur le photovoltaïque ou sur les réseaux intelligents, rien ne viendra affaiblir notre détermination.
Membre du comité de pilotage national mis en place par la Ministre de l’Ecologie, j’ai également souhaité que nous nous inscrivions pleinement dans l’année de la Biodiversité.
Avec un programme élaboré par la Ville comme par les acteurs associatifs, nul doute que cette année de la Biodiversité prendra, dans notre ville, une résonance particulière. Un engagement qui va cependant bien plus loin que cette seule année 2010 comme l’illustre, dans le droit fil du Grenelle de l’Environnement, l’attention portée aux trames bleues et vertes, c’est-à-dire à nos rivières, à leurs berges et à leurs quais mais aussi à nos parcs et espaces naturels.
C’est cet engagement collectif, ces pistes de réflexion et de travail pour les années à venir qu’ont présentés hier matin, sur le site de Rochefort de la Régie des Eaux, les membres du Comité de Pilotage « Biodiversité » co-présidé par Henri Biron, Président d’honneur de la FRAPNA Isère et Armand Fayard, Directeur du Muséum d’Histoire Naturelle de Grenoble, en présence d’Eric Grasset, élu de la Ville à l’environnement et des différents partenaires (METRO, FRAPNA, LPO, MNEI, CEMAGREF, CCSTI, FDPI, UJF) engagés dans cette démarche.
Ce fut notamment l’occasion d’échanges très riches sur le concept de biodiversité, sur les moyens à mettre en œuvre afin de développer une conscience collective et d’ancrer l’importance de préserver la biodiversité dans l’esprit des Grenoblois.
Le calendrier des évènements qui rythmeront l’année 2010 a également été présenté : Biennale de l’Habitat Durable, Fête de la Nature au mois de mai, le Festival du Film Nature et Environnement à l’automne…
Invité à ce comité de pilotage, j’ai tenu notamment à rappeler que ce dernier n’a pas uniquement vocation à préparer une année de festivités. Il a aussi pour mission de construire des partenariats durables avec les acteurs locaux afin de mettre en place des projets de sauvegarde de la biodiversité qui s’inscriront sur le long terme.
A l’issue de ce Comité de Pilotage, sous un beau soleil, nous avons symboliquement planté un arbre fruitier dans le verger conservatoire installé sur le magnifique site de captage de Rochefort.
Ainsi, ce que nous avions annoncé en début d’année se concrétise : la Ville de Grenoble s’engage à agir pour préserver la biodiversité, cette année, mais aussi dans le futur.