Raymond Aubrac ©AFP
C’est avec une vive émotion que j’ai appris le décès de Raymond Aubrac, dernière grande figure nationale de la Résistance. Je me souviens avec émotion de sa venue à Grenoble en septembre 2008 à l’occasion de l’inauguration de l’Ecole Lucie Aubrac, sur le quartier Hoche – De Bonne.
A l’une des heures les plus sombres de l’histoire de notre pays, sous l’insoutenable régime de Vichy, Raymond et Lucie Aubrac ont fait partie de ces hommes et ces femmes qui se sont engagés, muent par l’évidence de devoir agir, de ne pas subir.
Co-fondateur du mouvement «Libération Sud», il est arrêté en même temps que Jean Moulin à Caluire) en juin 1943. Torturé par la Gestapo, il réussit, grâce à l’audace et la détermination de sa femme Lucie, à s’évader des prisons lyonnaises et à rejoindre Londres en février 1944.
A la Libération, il participe à la reconstruction de la France, en tant que commissaire régional de la République à Marseille, responsable du déminage du littoral, puis inspecteur général à la Reconstruction.
Membre du Conseil National de l’ANACR, Raymond Aubrac était resté un citoyen très actif, notamment en se rendant dans des établissements scolaires en compagnie de sa femme Lucie pour témoigner et raconter la Résistance.
Je souhaite aujourd’hui rendre hommage à Raymond Aubrac, ainsi qu’à tous ceux qui ont permis, par leur courage et leur détermination, la libération de notre pays et le retour à la démocratie et à nos valeurs.
J’adresse mes plus sincères condoléances à ses proches et à sa famille, et plus particulièrement à Catherine et Olivier Vallade, sa fille et son petit-fils, qui habitent dans notre agglomération.
