Conseil Municipal : réponse à la question orale d’Abderrahmane Djellal

Fév 22, 2011 | 3e circonscription, Actualités | 0 commentaires

Monsieur le Président,

Je vous remercie de votre question qui me permet de revenir sur un dossier sensible qui nous a tous fortement mobilisés et que je veux continuer évidemment à suivre attentivement.

Avec d’autres collègues, je pense évidemment à Geneviève Fioraso, à Jérôme Safar, à Paul Bron, à Patrice Voir, à Monique Vuaillat, aux présidents des groupes de la majorité municipale mais aussi à Gwendoline Delbos Corfield, bref avec beaucoup d’entre vous, mon engagement n’a pas cessé sur ce dossier :

C’est suite à ma demande qu’un groupe de travail partenarial a été créé, qui a permis une première avancée le 18 novembre avec l’engagement de la reconstruction du lycée et la possibilité pour les lycéens de terminer leur cycle à Mounier. Nous avons également soutenu les médiateurs publiquement et politiquement, pour que leur mission puisse aller au bout et que leurs conclusions soient connues et prises en compte dans leur esprit

Enfin, j’ai porté ce dossier auprès du Ministre de l’Education nationale et obtenu en présence du président du Conseil Régional un arbitrage favorable au maintien de classes de secondes alors que beaucoup n’y croyaient plus.

Je l’évoquais à l’instant. C’est bien à la prise en compte de l’importance à accorder à la question de la continuité pédagogique que nous étions confrontés. Je l’avais d’ailleurs souligné dès que la décision de reconstruction sur site a été confirmée par la Région. Il ne peut en effet y avoir de projet d’avenir impliquant réellement la communauté éducative que si un flux d’élèves est maintenu et avec lui une équipe enseignante stabilisée, motivée et portant l’héritage de la culture d’expérimentation de ce lycée.

Nous savons aujourd’hui qu’il y aura des secondes au lycée Mounier à la rentrée prochaine et les années suivantes, et que les options pourront être maintenues. C’est effectivement une avancée essentielle et la communauté éducative du lycée, dans sa grande majorité, a entendu cette décision, comprenant qu’il ne fallait pas perdre de temps pour préparer la rentrée 2011. Cette décision signifie que le lycée va continuer à vivre avec les atouts qui ont fait sa réussite et sa pertinence sur ce territoire à la fois sensible et stratégique. Ainsi, non seulement les élèves des collèges Olympique, Lucie Aubrac et Charles Munch pourront continuer d’aller à Mounier, mais aussi des élèves de toute l’agglomération grenobloise et plus largement, attirés par les options rares et les projets spécifiques de ce lycée : les classes à horaire aménagé musique, dans le cadre d’un partenariat fructueux avec le conservatoire à rayonnement régional, les langues et les échanges internationaux, les projets scientifiques, etc.

Ce message, il faut le porter avec constance car après 4 mois d’incertitude, il est clair que beaucoup de Grenoblois, y compris ceux qui s’alarmaient de cette décision, ne comptaient plus sur le lycée Mounier pour y inscrire leurs enfants. Les informations officielles transmises en décembre et janvier aux collèges du secteur et à l’ONISEP, ne mentionnaient pas le lycée Mounier pour les secondes et devront donc faire l’objet de rectificatifs. Ainsi, l’équipe pédagogique du lycée qui s’empare de ce sujet prévoit de faire un effort exceptionnel d’information en direction des familles : 4 journées portes ouvertes sont programmées et vont être annoncées, le samedi 26 mars, le vendredi 22 avril, le vendredi 20 mai et le samedi 21 mai. Je souhaite que les élus de la Ville puissent y participer.

Si la rentrée 2011 doit être réussie à Mounier, elle doit l’être également dans les autres lycées de Grenoble, et particulièrement dans les « lycées du sud de la ville » qui doivent toujours faire la preuve de leur valeur ajoutée dans un contexte de concurrence renforcée par l’assouplissement de la carte scolaire. C’est pourquoi je suis satisfait de l’annonce du plan « ambitions sciences » par le Recteur. Ce plan large, qui couvre l’ensemble de l’Académie, cible particulièrement notre ville en ce qui concerne le niveau du lycée, avec une expérimentation prévue sur trois lycées grenoblois à partir de la rentrée 2011, largement inspirée par le « projet Charpak » pour l’enseignement des sciences au service de l’égalité des chances, initié et soutenu par la Ville. Ces trois lycées, qui devront être organisés en réseau, sont, je le rappelle, les lycées Argouges, Mounier et Vaucanson. Cette décision va permettre d’apporter un plus à ces établissements auxquels nous tenons particulièrement, en élargissant le champ des possibles pour tous les élèves des quartiers sud de l’agglomération, en articulant sciences et technologies, en lien avec les acteurs de l’enseignement supérieur et de la recherche. Nous allons contribuer à la réussite de cette opération dans la suite du travail réalisé avec tous nos partenaires depuis un an. 

Un autre enjeu est de préparer la reconstruction du lycée Mounier, son avenir à moyen terme et d’aborder la question des internats d’excellence. Comme je l’ai dit depuis le départ, ce projet doit aller au-delà de la poursuite à l’identique du périmètre de ce lycée. C’est l’occasion de mettre en perspective l’offre éducative de notre agglomération et de reconsidérer la carte scolaire du secondaire dans son ensemble. Ce travail doit être fait en concertation large, dans le cadre du groupe projet mis en place par la Région, et pour avoir échangé avec son Président, je peux dire que nous partageons la volonté de réunir ce groupe dans les meilleurs délais.