C'est à la suite d'une rencontre avec Georges Charpak, à la fin de l'année dernière, que m'est venue l'idée de créer à Grenoble un lycée scientifique pilote, sur le modèle de l'IMSA lancé au début des années 90, dans les environs de Chicago, à l'initiative de Leon Lederman, ami de Georges Charpak et, comme lui, prix Nobel de physique.
Cet établissement qui assure les trois dernières années de scolarité secondaire recrute dans l'Etat de l'Illinois 200 élèves par an, passionnés par les sciences.
Dans cet établissement, on trouve à parité filles et garçons de différentes origines ethniques et sociales, sélectionnés sur dossier. Des étudiants accueillis en fin de parcours par les universités américaines les plus prestigieuses.
C'est sur ce modèle que nous voudrions, en France, à Grenoble, ville de sciences et d'innovation, encourager les vocations scientifiques chez les jeunes générations et en particulier au sein de milieux défavorisés, le plus souvent sous-représentés dans les départements scientifiques de nos universités.
Ce projet s'inscrirait, après la Cité Scolaire Internationale créée en 2001, dans la tradition d'innovation éducative de notre ville.
C'est en ce sens que j'ai décidé de lancer une étude de faisabilité.
La nature de l'établissement, les contenus pédagogiques, l'implantation : tous ces éléments doivent être étudiés en lien avec les différents acteurs de l'éducation, au niveau national et au niveau local.
Ce dossier, Georges Charpak le porte à nos côtés. Nous avons eu l'occasion de faire le point ensemble ce mercredi à Paris.