A l’invitation de Pierre STREIFF, Président de la Fédération du BTP de l’Isère, j’ai participé jeudi soir à l’assemblée générale de la Fédération du BTP de l’Isère, en présence de nombreux élus et représentants du monde économique grenoblois et isérois.
Dans le cadre de cette soirée consacrée à l’avenir du BTP, je suis intervenu sur la question du financement des collectivités locales, sujet ô combien d’actualité et crucial pour les entreprises du bâtiment et des travaux publics quand on sait que les collectivités réalisent plus de 70% de l’investissement public. J’ai ainsi souligné « l’effet ciseau » menaçant les collectivités, prises entre une situation critique au regard de leurs ressources, due entre autres à la diminution des dotations, et la montée en puissance des charges qui leur incombent. Faisant écho aux préoccupations évoquées par les représentants du secteur du BTP, j’ai insisté sur la nécessité que, dans le contexte actuel, l’investissement ne soit pas une variable d’ajustement. Une philosophie que nous avons encore cette année appliquée à Grenoble en faisant le choix, pour le budget 2013, de maintenir un niveau d’investissement élevé, à hauteur de 65,66 M€. Loin de s’agir d’une position de principe, l’investissement est en effet primordial puisque c’est bien là que résident le développement de nos territoires, la croissance, et bien sûr l’emploi, et a fortiori l’emploi local et non délocalisable.
A cet égard, l’Agence de financement des investissements locaux, pour laquelle le Président de la République a donné son accord et que, en tant que Président de l’AMGVF, j’ai appelé de mes vœux depuis déjà de nombreux mois sera un outil majeur pour faciliter les investissements, comme j’ai tenu à le rappeler hier soir. Il en va de même concernant l’enveloppe de 20 milliards d’euros que le Gouvernement a fait le choix d’allouer à la Caisse des Dépôts pour permettre des prêts à long termes, répondant au besoin des collectivités.
Somme toute, comme le symbolisait un mur en brique, c’est bien la mobilisation de tous les acteurs, locaux comme nationaux, politiques comme économiques, qui contribuera au redressement de notre pays, dont le dynamisme à retrouver du secteur du BTP sera l’un des principaux reflets.